Le Conseil de sécurité a donné son feu vert au secrétariat général des Nations unies de déployer des drones, à titre expérimental, pour surveiller les mouvements des groupes armés et assister la Monusco dans l’Est de la RDC. Interrogé vendredi 25 janvier sur la question par la Radio des Nations unies, à New York, le général Babacar Gaye, conseiller militaire de Ban Ki moon, a déclaré: ”Nous attendons d’avoir une meilleure connaissance de la situation, des informations qui vont infirmer ou confirmer les différentes présuppositions qu’on ne manque pas de faire. Donc, nous attendons une meilleure appréhension de la réalité”.
Pour ce haut fonctionnaire de l’Onu, la technologie les drones est bien répandue et mieux connue dans le monde.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait écrit au Conseil de sécurité, en décembre 2012, pour recommander l’utilisation de ces avions sans pilote dans l’Est de la RDC.
Le président du Conseil de sécurité de l’Onu, au mois de janvier, ambassadeur du Pakistan à l’Onu, a répondu dans une lettre publiée et approuvé l’utilisation de ces drones dans l’Est de la RDC.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a confirmé, mercredi 23 janvier, l’accord du Rwanda qui rejoint les positions de l’Ouganda et la RDC sur l’utilisation des drones dans les frontières de ces trois pays.
«Nous savons que tous les trois pays concernés viennent de donner leurs accords. Donc on va progresser. Il y a des choses qui ne se font pas souvent sur la place publique mais nous évoluons», a déclaré le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies.
Selon lui l’idée de placer des drones sur les frontières de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda date d’il y a quatre à cinq ans.
La décision d’envoyer des drones dans l’Est de la RDC est saluée par bon nombre de personnes à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Ils sont persuadés que le déploiement de ces avions permettra de faire la lumière sir les accusations et le soutien aux groupes rebelles entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.
«C’est une bonne chose partiellement parce que ca va nous aider à dénicher certaines choses qui se font sur nos frontières. IL y aura des précisions si les troupes rebelles sont renforcées à partir du Rwanda ou non. Qu’on puisse avoir l’image sur le sites de groupes armés et leurs logistiques», a indiqué le rapporteur général adjoint de la société civile du Nord-Kivu, Etienne Kambale.
Certaines personnes restent cependant sceptiques sur la pertinence et l’utilisation des données qui seront récoltées par ces drones.
«On sait qu’ils vont récolter beaucoup d’informations mais nous savons qu’il y a, souvent, au sein des instances supérieures des Nations unies des débats contradictoires. Il y en a qui sont pour les informations qui viennent du terrain dans l’Est de la RDC mais d’autres qui préfèrent que ces informations soient cachées», a déclaré un habitant de la ville de Goma à Radio Okapi.
Des sources diplomatiques citées par l’Afp indiquent que les Nations unies veulent aussi mettre en place une «unité d’intervention» rapide de plus de 2 mille soldats africains pour traquer les groupes armés dans l’Est de la RDC.
Selon les mêmes sources, la Tanzanie et l’Afrique du Sud sont candidates pour contribuer à cette unité qui prêterait main forte à la Monusco.
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