La Monusco salue l’accord du Rwanda pour l’envoi des drones dans l'Est de la RDC

Madnodje Mounoubai, Porte parole de la Monusco intervention à la Conference de Presse hebdomadaire du Mercredi 22/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) confirme l’accord du Rwanda qui rejoint les positions de l’Ouganda et la RDC sur l’utilisation des drones dans les frontières de ces trois pays.

« Aujourd’hui nous savons que tous les trois pays concernés viennent de donner leurs accords. Donc on va progresser. Il y a des choses qui ne se font pas souvent sur la place publique mais nous évoluons», a déclaré, mercredi 23 janvier, le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies.

Selon lui l’idée de placer des drones sur les frontières de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda date d’il y a quatre à cinq ans.

Madnodje Mounoubai a cependant souligné qu’il revient au département de maintien de la paix de l’Onu  qui gère cette question de décider de l’envoi de ces avions sans pilote en RDC.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, avait déclaré mardi 8 janvier que la Monusco prévoyait de déployer trois drones pour surveiller l’est de la RDC. Cette proposition a été salué la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, mais aussi par le gouvernement congolais.

Le Rwanda s’y était d’abord opposé estimant qu’il était prématuré d’utiliser des drones dans les frontières de l’Est de la RDC. Mais le chef de l’Etat rwandais, Paul kagame, a récemment déclaré n’y voir aucun inconvenient.

Jeudi 18 janvier, le patron de la Monusco, Roger Meece, avait déclaré que l’utilisation des drones renforcerait les capacités des casques bleus et de l’armée congolaise face aux défis sécuritaires dans l’Est de la RDC.

Les questions sécuritaires ont également été évoquée au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies. Pour la Monusco, la situation sécuritaire est encore précaire suite à la présence du M23 dans l’Est de la RDC.

Selon le commandant EL Hadj Ibrahim Diene, porte-parole militaire intérimaire de la Monusco, les rebelles continuent à consolider leurs positions dans les zones qui sont sous leur contrôle au Nord de Goma.

Il a affirmé que ces éléments tracassent les populations civiles.

« Des éléments du M23 ont arrêté 2 civils à Rubare sous le prétexte qu’ils ont refusé de se rendre à leur patrouille nocturne. 5 éléments  du M23 ont extorqué des téléphones et de l’argent appartenant à 18 passagers d’un bus en provenance de Goma vers Rutshuru », a ajouté le commandant El Hadj Ibrahim Diene.

Le porte-parole militaire intérimaire de la Monusco assure cependant que sa mission contrôle la situation avec les opérations que ses troupes et les FARDC mènent conjointement  pour sécuriser les populations civiles.

« De manière générale, la force de la Monusco et l’armée gouvernementale contrôlent et surveillent étroitement la situation sécuritaire à travers toute la province par la conduite d’opération centrée sur la protection des populations civiles conformément aux objectifs poursuivis par la Conférence internationale de la région de Grands lacs », a poursuivi El Hadj Ibrahim.

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