La présidente de l’Association pour la défense des droits des femmes et des enfants opprimés (Addef), Philomène Muamba, s’est dite contrainte de fuir la ville de Tshikapa (Kasaï-Occidental) après des menaces de mort dont elle a fait l’objet par téléphone et une visite de son domicile par des hommes armés. Elle affirme que sa vie est en danger depuis que plusieurs prisonniers, dont elle avait participé à la condamnation, se sont évadés de la prison centrale de cette ville.
L’activiste des droits des femmes et des enfants rapporte qu’au lendemain de cette évasion, deux militaires et trois policiers armés sont venus à son domicile et ont menacé sa jeune sœur trouvée sur place.
Près d’une semaine après, Philomène Mwamba affirme avoir ensuite reçu des menaces de mort par téléphone.
Selon elle, son engagement dans la lutte contre les violences sexuelles gêne «les traditionnels arrangements à l’amiable souvent conclus entre les familles des violeurs et de leurs victimes».
L’activiste des droits de l’homme soutient également que, suite à son action, plusieurs cas de viols des mineures et des femmes, portés devant le parquet secondaire, ont abouti à la condamnation de leurs auteurs.
L’ONG la Voix des Sans voix s’est aussi dit inquiète de cette situation.
Dans un communiqué rendu public lundi 21 janvier à Kinshasa, cette organisation de défense des droits de l’Homme demande au gouvernement de faire cesser les menaces de mort contre Philomène Muamba.
La VSV demande aussi l’ouverture d’une enquête pour trouver les responsables de ces menaces de mort.
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