L’Ong Sofepadi (Solidarité féminine pour la paix et le développent intégral en Ituri) a appelé, dimanche 20 janvier, à Bunia (Province Orientale), le gouvernement à créer une caisse de réparation pour les victimes de violences sexuelles. Cette organisation citoyenne a fait ce plaidoyer à l’occasion du lancement de son nouveau programme d’appui aux victimes des violences sexuelles qui s’est déroulé au «Karibuni wa mama», en français : bienvenue les mamans.
L’Ong Sofepadi déplore que les auteurs de ces violences sexuelles ne payent pas de dommages et intérêts aux victimes tel qu’exigés par la justice, après le verdict.
Selon l’Ong, cette situation préjudicie les victimes et favorise le recours à l’arrangement à l’amiable.
La coordonnatrice de Sofepadi rapporte que plus de 600 cas de violences sexuelles ont été dénoncés auprès des ONG des droits de l’Homme en 2012 contre environ 500 en 2011.
Jeanne Yeka a indiqué que ce chiffre est le résultat de la campagne de sensibilisation que son organisation a menée contre les violences sexuelles en Ituri, à travers les radios et communications interpersonnelles.
«Nous avons assisté au moins quatre vingt dix victimes. Les auteurs condamnés pour viol sont des insolvables et ils n’ont presque rien. Les victimes se contentent d’abord du jugement de condamnation qui est une manière de soulagement pour elles», a déclaré Jeanne Yeka.
Au mois de novembre 2012, l’Ong Sofepadi avait lancé concomitamment à Kinshasa et à Bukavu une campagne internationale visant à mettre fin aux viols et à la violence fondée sur le genre dans les zones de conflit.
Pendant cinq ans, cette ONG, avec le concours d’autres organisations de la société civile, se proposait d’exercer une pression sur le gouvernement congolais pour que cessent les viols et les violences de tout genre à l’égard de la femme.
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