Sud-Kivu: la cité de Shabunda paralysée par la présence de Raïa Mutomboki

Enfants de Shabunda. Photo start5g.ovh.net.

Le calme est revenu à Shabunda centre dans le Sud Kivu après une panique qui a emballé toute la cité dans l’avant midi de ce jeudi 10 janvier. Cette panique a entraîné la paralysie de toutes les activités socio-économiques de la cité. Et pour cause, la présence des présumés miliciens Raïa Mutomboki, qui a été signalée sur la rive gauche de la rivière Ulindi par un piroguier et des paysannes. Selon ces sources, ces Raïa Mutomboki ont menacé d’attaquer la cité de Shabunda. 

Ecoles, boutiques, magasins et marché sont restés fermés, tôt ce jeudi matin dans la cité de Shabunda, chef-lieu du territoire du même nom situé 350 kilomètres à l’ouest de Bukavu au Sud-Kivu. Les habitants avaient peur  de la présence des présumés miliciens Raia Mutomboki sur la rive gauche de la rivière Ulindi, d’où ils auraient menacé d’attaquer cette  cité.

Cette information a été donnée par une dizaine de paysannes et un piroguier qui se rendaient aux champs sur cette rive gauche, en face du Beach «classe moyenne». Selon ces sources, les miliciens les ont pris en otage pendant plus d’une heure.  A cette occasion, les Raïa Mutomboki ont proféré des menaces d’attaquer la cité.

La présence de ces miliciens a été confirmée par le commandant du 110è régiment des Forces armées de la RDC (FARDC) basé à Shabunda centre. Il a demandé à la population locale de faire confiance à l’armée nationale et à être vigilante afin de signaler toute présence suspecte. Il a cependant déclaré avoir la maîtrise de la situation.

De leur côté, le président de la société civile locale, abbé Kisito, et l’administrateur de territoire de Shabunda, Eloko Sala, ont appelé les éléments de cette milice à respecter leur cahier de charges remis à la société civile lors de la sensibilisation de décembre dernier. Ce document contient leur engagement à ne plus s’attaquer aux FARDC, selon les mêmes sources.

L’abbé Kisito a invité cette milice à ne pas constituer un obstacle pour le développement de Shabunda, dont la population est affectée par psychose de la guerre depuis les fêtes de fin d’année.

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