RDC : des tirs nourris à Goma et Sake ont fait penser à une attaque du M23

Des soldats des Forces armées de la RDC revenant de leurs positions de Munigi (10 km de Goma) où ils affrontent le M23, dimanche 18 novembre 2012.

Des tirs nourris, entendus le samedi 22 décembre à Goma et Sake (Nord-Kivu), ont inquiété les habitants qui ont pensé à une  attaque des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Les responsables de la police ont rejeté l’hypothèse d’une attaque rebelle, évoquant notamment un échange de tirs entre bandits armés et policiers à Goma.

C’est aux environs de 21 heures locales que les tirs ont été entendus pendant dix minutes dans  le quartier Ndosho au sud de Goma, affirment des sources policières. Les habitants de la ville auraient commencé à courir dans tous les sens.

Les mêmes sources affirment qu’il s’agissait des coups de feu échangés entre une patrouille des policiers et des bandits armés qui venaient de  cambrioler la résidence d’une vendeuse de viande du quartier.

Dans la même soirée, d’autres coups de feu ont semé la confusion à Sake, à 20 km de Goma. Des sources de la société civile parlent des tirs entendus pendant plus de quarante minutes.

Deux militaires en état d’ébriété se sont tirés dessus. D’autres soldats, ayant entendu les coups de feu, se sont mis à tirer en l’air. Le bilan établi par la société civile provinciale fait état d’un militaire blessé.

Les responsables de la police et de la société civile estiment que c’est la simultanéité des coups de feu entendus à Goma et à Sake qui a fait penser à une attaque du M23. Le calme est revenu quelques heures plus tard dans ces deux agglomérations du Nord-Kivu.

Le lundi 17 décembre, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a démenti la rumeur faisant état d’un probable nouvel assaut des rebelles sur la ville de Goma et appelé la population à vaquer librement à ses occupations quotidiennes. Plusieurs sources ont récemment fait état des mouvements de ces rebelles autour de la ville de Goma.

Affirmant être au courant de ces mouvements, le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé du maintien de la paix, Hervé Ladsous, a déclaré, mardi 18 décembre, que des renforts des casques bleus sont prévus pour être acheminé à Goma « si les circonstances l’exigeaient ».

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