Le gouvernement congolais salue la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de libérer vendredi 21 décembre l’ancien chef milicien Mathieu Ngudjolo, après son acquittement mardi par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Son porte-parole, Lambert Mende a déclaré que c’est une décision de justice.
« Nous n’avons pas l’habitude d’émettre des jugements de valeur sur des décisions des juridictions surtout celles auxquelles nous participons en qualité de membre de statut de Rome. Nous n’avons aucun commentaire sur les décisions de la Cour pénale internationale. C’est un arrêt de justice et nous en avons pris acte », a déclaré Lambert Mende.
Lors de son acquittement mardi dernier, la Cour avait ordonné sa libération immédiate mais le procureur avait demandé son maintien en détention en attendant l’issue de l’appel. Cette demande a été rejetée par la Cour d’où sa sortie de prison ce vendredi.
Selon la CPI, Matthieu Ngudjolo restera de façon temporaire aux Pays-Bas jusqu’à ce que l’interdiction de quitter le territoire imposée par les Nations Unies soit levée pour lui permettre de rentrer en République démocratique du Congo.
Pour Lambert Mende, tout congolais a le droit de vivre dans son pays dès lors qu’il n’a aucun problème avec la justice.
« Tout Congolais vivant au Congo n’ayant pas de démêlée avec la justice comme Ngudjolo a droit à la protection du gouvernement congolais. Pourquoi est-ce qu’il faudrait des mesures spéciales ? Il y a une obligation pour le gouvernement de protéger tous les citoyens et cette protection, ils en bénéficieront », a affirmé Lambert Mende.
Matthieu Ngudjolo a été arrêté à Kinshasa en début 2008 avant d’être transféré à la CPI. Les crimes pour lesquels il a été poursuivi remontent à 2003 quand il était un des chefs présumés du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), une milice créée fin 2002 et dont de nombreux membres, de la communauté Lendu, sont soupçonnés d’avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.
Il a été militaire dans l’armée zaïroise avant de déserter en 1996. Certaines sources soutiennent que c’est sa formation militaire qui a fait de lui un des principaux commandants du FNI.
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