Le gouvernement congolais et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont adopté et signé mardi 18 décembre le règlement intérieur des négociations à Kampala en Ouganda. Ce document comprend vingt-deux articles fixant les règles de jeu et les modalités des discussions pendant toute la période du dialogue.
Ce règlement, signé du côté gouvernement congolais par Raymond Tshibanda et du côté M23 par François Rucogoza, préconise que le dialogue se fasse de manière à ne pas porter préjudice à la constitution de la République démocratique du Congo, tout en trouvant des solutions au conflit dans l’Est de la RDC.
Ce dialogue a comme objectifs principaux, précise le règlement, de revoir l’état de mise en œuvre de l’accord du 23 mars 2009 et s’accorder sur la marche à suivre, de discuter d’autres points tels que proposés par les deux parties.
Quinze membres de chaque délégation, y compris le chef de délégation ou son adjoint, forment le quorum pour les réunions en session plénière.
Les discussions se tiendront à huit-clos, sans la couverture de la presse. Et les parties sont obligées de s’abstenir de faire aux médias des déclarations susceptibles de compromettre le bon déroulement du dialogue.
Le règlement interdit des propos offensifs, dégradants ou provocateurs.
Les deux parties ont aussi examiné le projet d’ordre du jour du dialogue et ont décidé de poursuivre mercredi 19 décembre les consultations sur l’un des points de ce projet.
Par ailleurs, le chef d’état-major des FARDC, Didier Etumba, a rencontré ce même mardi ses homologues rwandais et ougandais à Munyonyo. Les observateurs militaires de la Monusco ont aussi assisté à cette rencontre dont rien n’a filtré.
Didier Etumba a qualifié la rencontre de «secret de défense».
Les discussions entre le gouvernement congolais et le M23 ont débuté dimanche 9 décembre sur fond de tension. Dans leur discours d’ouverture, les rebelles ont accusé le gouvernement d’être à la base des massacres des civils, des opposants politiques et des violations des droits de l’homme.
Après ces déclarations, la délégation gouvernementale a demandé une réplique. Celle-ci est intervenue quarante-huit heures plus tard. Se basant sur les différents rapports des ONG internationales et des experts des Nations unies, le ministre congolais des Affaires étrangères a soutenu que le M23 est à la base des maux qui rongent l’est de la RDC.
Issu de l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple, le M23 a vu le jour au mois de mai. Il réclame l’application de l’accord signé le 23 mars 2009 entre le gouvernement et le CNDP.
Lire aussis ur radiookapi.net: