«La modernisation du réseau routier en RDC doit passer par l’utilisation rationnelle des ressources locales», a déclaré Herman Mutima Sakrina , directeur général de l’Office des routes (OR). Il s’exprimait ainsi à l’occasion du lancement des travaux du tronçon Bukangalonzo (Babdundu)-Kisantu (Bas-Congo) par le Premier ministre Matata Mponyo, le jeudi 13 décembre. Long de 157 Km et faisant partie de la route nationale numéro 16, cet ouvrage s’inscrit dans le cadre du programme de réunification de la RDC par la voie routière.
Dans son intervention, Herman Mutima a plaidé pour la mise à profit des gisements dont regorge le pays pour réussir ce pari.
Avec une superficie de plus de 2 millions Km2 et un réseau routier couvrant un linéaire global de 145 000 Kilomètres, la République démocratique du Congo, ne dispose que d’environ 3 000 Km de routes revêtues, soit à peine 2%. Cependant, elle «dispose des potentialités en ressources naturelles, capables de permettre au pays d’avoir des bonnes routes bitumées partout ».
Le directeur générale de l’Office des routes a déploré le fait que toutes ces potentialités ne sont pas utilisées:
«Il y a beaucoup (de ressources) dans ce pays ici. Il y a de la pierre, du sable, de la terre, de calcaire pour faire du ciment. Il y a du sable asphaltique pour faire le bitume. Donc, si nous sommes organisés, qu’on puisse faire une étude exhaustive pour connaitre, parce qu’il y a de « gispe » ici dans le Kwango. C’est un élément qu’on utilise pour produire le ciment. Alors, pourquoi on n’est pas arrivé à exploiter ça ? C’est ça le problème. »
Herman Mutima s’est voulu rassurant et s’est engagé à saisir le Gouvernement afin de s’adonner à l’exploitation des gisements du pays, au lieu de recourir à l’importation.
«Nous écrivons formellement au Gouvernement dans ce sens là. Nous avons tellement des choses que nous n’arrivons à exploiter et nous importons les choses qui nous coûtent trop chères», a-t-il affirmé.
Les besoins minima pour couvrir les 145 000 Kilomètres du réseau routier de la RDC en ouverture, consolidation et entretien s’élèvent à près de 150 millions de dollars par an, a-t-il fait savoir.
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