La société civile de Luofu accuse des hommes armés non identifiés de ravager, depuis deux semaines, des pommes de terre, de haricots et de maniocs dans la vallée de la rivière Luholu, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Selon cette structure, ces assaillants récoltent des produits et ravissent même d’autres aux paysans qui reviennent des champs.
Cette organisation se plaint que la population de cette contrée se trouve dans l’incapacité de subvenir à ses besoins vitaux, car les champs constituent la seule source de revenu
La situation semble être la même dans les localités de Busikwa et Nuru à 6 km au Sud de Kanyabayonga (Nord-Kivu) où les produits extorqués sont vendus à leurs propriétaires sur les marchés.
Devant cette situation, le président de la société civile de Lubero, Joseph Mali Kidogo, demande à la hiérarchie militaire de la région de bien contrôler ses troupes pendant ce temps de crise.
Il demande également au commandant 5è secteur des Forces armées de la RDC (FARDC) de redéployer les militaires dans les zones sous contrôle des groupes armés, pour mettre fin à toute tracasserie contre la population.
Le président de la société civile de Lubero a également appelé les groupes armés opérant dans le Nord Kivu à cesser d’inquiéter la population civile, en ce moment où la province du Nord-Kivu traverse déjà une période difficile avec l’’occupation de certaines entités par les rebelles du M23.
Les autorités locales confirment ces faits et craignent que ces exactions peuvent amener la famine dans cette partie du Nord-Kivu où la population vit essentiellement des produits agricoles.
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