La société civile du territoire de Lubao (Kasaï Oriental) accuse les agents de l’Agence nationale des renseignements (ANR) d’avoir passé à tabac un homme âgé d’une trentaine d’années après son arrestation survenue le vendredi 7 décembre dernier. La victime se trouverait actuellement dans un état critique à l’hôpital de Lubao, à environ 350 Km de Mbuji-Mayi. La responsable de l’ANR rejette ces accusations.
Dans une déclaration faite lundi 10 décembre, la société civile de Lubao a dénoncé le passage à tabac de cette personne et les violations des droits de l’homme à Lubao. La victime se trouverait dans un état d’inconscience et porterait plusieurs traces de violences sur son corps.
Selon la même source, les agents de l’ANR l’avaient surpris en train de rouer son neveu des coups. Conduit au bureau de l’ANR, il avait été relâché après avoir versé quinze mille francs congolais (environ 16 dollars américains) en guise d’acompte d’une amende de cent quatre-vingt mille francs congolais (environ 200 dollars américains) qui lui avait été imposée. Il s’était engagé par écrit à solder son amende dans les 48 heures suivant sa libération, indique la société civile.
L’incident s’est produit lorsque l’homme s’est présenté mains bredouilles à l’ANR après l’expiration de l’accord. Placé de nouveau en garde à vue, il a été passé à tabac par les agents de l’ANR après une dispute qui l’a opposé à ces derniers, expliquent des sources de la société civile locale.
De son côté, la responsable de l’ANR a rejeté ces allégations et accuse la victime d’être un criminel. Elle indique par ailleurs que l’homme a été victime d’un malaise en son lieu de détention, affirmant avoir acheté les médicaments pour le soigner conformément à la prescription de son médecin.
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