La délégation de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), officiellement logée à Sylver Spring Hotel, se fait discrète dans la capitale ougandaise. Des sources sur place ignorent le chef de cette délégation voire sa composition. Un porte-parole de la rébellion a indiqué à l’AFP que le chef politique du mouvement, Jean-Marie Runiga, n’a pas fait le déplacement de Kampala.
Interrogé par d’autres journalistes dans la capitale ougandaise, un autre porte-parole du M23, Bertrand Bisimwa, a refusé de révéler la composition de sa délégation.
Du côté de la délégation du gouvernement congolais, la journée de samedi a été consacrée aux briefings à Munyonyo Commonwealt où elle est hébergée.
Aucun membre de la délégation n’a dévoilé le contenu de ces discussions. «Ce qui faut retenir ce que lorsqu’on est en équipe, il faut chaque fois parler de la méthodologie, des règles du jeu et de la façon de se comporter», a confié le président de la société civile du Nord-Kivu, sans en dire davantage.
La présence de deux autres personnalités congolaises est signalée à Kampala. Il s’agit des députés nationaux Roger Lumbala et Antipas Mbusa Nyamwisi.
La délégation gouvernementale ne reconnaît pas les avoir invités. «Ils seraient peut-être venus pour le compte du M23», a confié un membre de cette délégation de Kinshasa.
La délégation congolaise est également composée du vice-président de l’Assemblée nationale, Charles Mwando Nsimba, de deux présidents de la société civile des provinces des Nord et Sud-Kivu, de l’opposition représentée par Christian Badibangi et Francois Mwamba.
L’abbé Apollinaire Malu Malu est également de la délégation mais il conduit le groupe d’experts. Le président du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) a fait également le déplacement de Kampala.
Prévu pour le jeudi dernier, le début du dialogue entre le gouvernement et le M23 doit intervenir dimanche 9 décembre à Kampala. Mais le cadre, l’agenda et le contenu des pourparlers divisent encore les participants.
Le gouvernement ne souhaite que dialoguer sur l’application de l’accord du 23 mars 2009, signé à Goma entre le gouvernement et l’ex-rébellion du CNDP dont sont issus les dirigeants du M23.
De leur côté, les rebelles du M23 prévoient d’évoquer également des questions politiques et juridiques ayant trait à la défense et à la sécurité, à l’économie, aux finances, au social et au développement.
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