Le délégué en communication du Comité international de la Croix rouge (CICR) au Nord-Kivu, Thomas Glass, a affirmé, jeudi 29 novembre, que son institution manque de personnel, de matériel et de locaux pour prendre correctement en charge environ quatre-vingts blessés de guerre victimes des derniers affrontements entre l’armée et le M23. Selon lui, une cinquantaine de patients attendent toujours d’être soignés.
Thomas Glass a indiqué qu’une trentaine de personnes, en majorité des civils, ont été opérés à l’hôpital Ndosho il y a deux semaines par une équipe chirurgicale du CICR.
Cependant, a-t-il ajouté, à l’hôpital militaire Katindo, cinquante autres patients attendent toujours d’être soignés. Certains auraient besoin d’une intervention chirurgicale d’urgence pour survivre à leurs blessures.
« L’équipe chirurgicale travaille avec des moyens un peu limité. Mais on essaye d’améliorer un tout petit peu les conditions de travail dans cet hôpital pour subvenir aux besoins des blessés qui s’y trouvent », a-t-il déclaré.
La situation n’est pas meilleure dans la province voisine du Sud-Kivu, principalement à Bukavu où des centaines de blessés sont arrivés de Minova et ses environs, a expliqué le responsable du CICR.
« Nous aimerions amener une deuxième équipe chirurgicale dans les Kivu parce qu’il y a un support qu’il faut donner au Sud-Kivu. A Bukavu par exemple, il y a un sérieux besoin de support médical. Il n’y a qu’un seul anesthésiste qui est là pour assister les opérations. Il travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept », s’est-il lamenté.
Le CICR compte augmenter son effectif avec des anesthésistes et du personnel soignant congolais.
L’organisation demande aussi aux deux parties en conflit, les FARDC et les rebelles, de lui accorder un libre accès aux victimes de guerre.
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