Chute de Goma : « Nous avons perdu la bataille mais pas la guerre », affirme Matata Ponyo

Les rebelles du M23

« Nous avons perdu la bataille mais pas la guerre et la victoire nous appartient », a déclaré le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, ce mercredi 21 novembre, au lendemain de la chute de Goma aux mains des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Pour le chef du gouvernement congolais, « l’agression est établie » puisque le mouvement rebelle est « ouvertement soutenu par l’armée régulière rwandaise ».

Matata Ponyo a regretté que cette situation occasionne un déplacement massif des populations obligées de vivre en errance et en proie à des atrocités commises par les rebelles du M23.

« Le gouvernement réaffirme aux populations de Goma et celles du Nord-Kivu qu’il est de cœur avec elles pendant toute cette période de dure épreuve », a indiqué le Premier ministre congolais, saluant « la mémoire des soldats qui ont versé le sang sous le drapeau ».

Matata Ponyo a appelé tous les Congolais, « toute tendance confondue », à faire preuve de patriotisme et d’unité.

« Plus que jamais, la patrie doit demeurer souder pour préserver la souveraineté et l’intégrité du territoire national », a-t-il soutenu.

Le Premier ministre a promis que le gouvernement va mettre en œuvre « tout ce qui peut être fait pour le rétablissement de la dignité et de l’autorité de l’Etat de l’ensemble du territoire national ».

Il a enfin salué « l’élan de solidarité internationale matérialisée notamment par le soutien de la France, des Etats-Unis, de la Belgique, de l’Union européenne et  du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Après la chute de Goma, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a appelé à un renforcement de l’action de la Monusco face à l’avancée des rebelles du M23 dans l’est du pays.

Il a également appelé le Conseil de sécurité de l’Onu à se prononcer sur la question de l’implication du Rwanda dans la situation sécuritaire dans cette partie de la RDC.

Son homologue français, Laurent Fabius, a également plaidé pour un renforcement du mandat de la Monusco.

« Le mandat des 17.000 Casques bleus déployés en République démocratique du Congo est à revoir », a-t-il déclaré, fustigeant « un mandat qui ne leur permet pas d’intervenir pour s’opposer à quelques centaines d’hommes ».

De leur côté, les Etats-Unis ont condamné la violation de la souveraineté de la RDC et appelé le Rwanda à demander au M23 de se retirer de Goma.

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