Les députés nationaux ont assisté ce jeudi 8 novembre à l’Assemblée nationale à une journée parlementaire sur le recensement général de la population. Les experts invités à l’hémicycle ont également abordé la question de l’habitat. Le professeur Dénis Nzita, coordonnateur national du bureau central du recensement, a soutenu qu’un nouveau recensement de la population congolaise est nécessaire pour actualiser certaines données démographiques nécessaires à toute planification du développement.
« Quelle est la proportion des personnes qui vivent dans des maisons en matériaux durables et quelles sont les personnes qui vivent encore dans des maisons en paille ? Où sont les personnes qui n’ont pas accès aux infrastructures de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable et à l’électricité ?», s’est-il interrogé pour illustrer le manque de statistiques sûres.
Pour le professeur Dénis Nzita, le coût global du recensement de la population congolaise s’élève à 142, 9 millions de dollars américains. Il a appelé le gouvernement à mobiliser ce fonds. Ce recensement devrait s’étaler sur trois ans.
De son côté, le docteur Nguma, expert en planification familiale, a parlé de l’importance de la planification familiale comme « stratégique en vue d’améliorer la santé des femmes, des hommes et des enfants ».
« Lorsque la planification familiale est prise en compte, elle permet un accroissement proportionnel de la population et des moyens de l’Etat », a-t-il soutenu.
Lors du débat du budget 2013, plusieurs députés ont interpellé le gouvernement sur la nécessité d’organiser un recensement de la population pour mieux évaluer ses besoins.
A l’occasion de la présentation du programme du gouvernement Matata Ponyo, la même question avait été soulevée par la députée Jaynet Kabila, estimant que «la planification de la politique du gouvernement devra être basée sur les statistiques permettant de connaître les besoins de la population et les questions relatives au bien-être social». Selon elle, une planification efficace ne peut se faire que sur base des «informations réelles de base sur la population».
Le chargé du programme de planning familial au Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP)/RDC, Dr Théophile Nemuandjare Mua Bukongo a confié à Radio Okapi en juillet dernier que son agence allait mettre à la disposition du gouvernement 13 millions de dollars pour organiser un recensement de la population.
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