Le Premier ministre Matata Ponyo a présenté ce lundi 5 novembre le budget 2013 à l’Assemblée nationale. Il a promis qu’au cours de cet exercice budgétaire, son gouvernement allait combattre les inégalités salariales notamment en faveur des militaires et des policiers.
« Devant les inégalités salariales constatées, le gouvernement vient d’entamer une série de mesures pour rationaliser progressivement les rémunérations publiques. Ainsi au cours de l’exercice 2013, le gouvernement se propose de réduire le train de vie des instituions politiques en vue d’opérer une redistribution notamment en faveur de la solde des militaires et des policiers », a déclaré Matata Ponyo.
Le Premier ministre a également proposé de mettre en place la caisse de pension « en vue d’apurer progressivement les arriérés de pension que l’Etat a accumulés et de redorer l’image des personnes qui ont rendu des bons et loyaux services à l’Etat et à la nation congolaise ».
Les retraités de l’administration publique se plaignent régulièrement ne pas recevoir leurs pensions. D’autres affirment ne recevoir qu’une partie de leur dû. A Kisangani, les personnes âgées retraitées perçoivent une pension mensuelle qui varie entre 1000 et 2000 Francs congolais (1,1 à 2,2 dollars américains) par mois. Le président de l’Association des fonctionnaires retraités du Kasaï-Oriental a récemment confié à Radio Okapi que ces retraités reçoivent mensuellement 600 FC (0,6 USD) au lieu de 22 000 FC (24 USD).
Avant le début de la présentation du budget, le député Baporiki a introduit une motion incidentielle, exigeant au gouvernement de présenter la loi de reddition des comptes de l’exercice précédent. Mais le président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku a estimé que le débat du budget pouvait commencer en attendant que le gouvernement apporte le rapport de reddition de compte.
Le budget 2013 est évalué à environ 7,5 milliards de dollars américains alors que celui de 2012 était de 7 milliards de dollars américains.
Les recettes présentées dans ce budget sont en augmentation de 1,3 % par rapport à celles de l’année précédente. Elles proviennent essentiellement de la douane, des impôts, de l’exportation des produits pétroliers et des recettes non fiscales. A cela s’ajoutent les recettes de financement des investissements.
D’autres recettes proviennent des budgets annexes. Il s’agit de recettes propres des universités et instituts supérieurs ainsi que celles des hôpitaux généraux de référence.
Les dernières recettes sont celles des comptes spéciaux. Elles proviennent des prélèvements obligatoires effectués par différents fonds, offices et entreprises.
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