Recensement biométrique au Katanga : des recenseurs découvrent de faux arrêtés de nomination

Sit-in des fonctionnaires de l’Etat devant le siège du ministère des Finances à Kinshasa (12/07/2011). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les agents chargés de réaliser le recensement biométrique des agents de la Fonction publique au Katanga affirment avoir enregistré de nombreuses irrégularités notamment de faux arrêtés de nomination. Depuis le début de cette opération il y a trois semaines, plus de deux milles fonctionnaires ont été identifiés sur les trente mille que compte actuellement la province. 

« Il y a des agents dont le nom inscrit sur la carte de service est différent de celui inscrit sur les diplômes scolaires et académiques », commente un agent recenseur de la division de l’environnement.

Par ailleurs, la même source affirme avoir enregistré des faux arrêtés de nomination.

« Plusieurs chefs de division et chefs de bureau détiennent de faux arrêtés de nomination », soutient-il, indiquant qu’après l’enregistrement, ces agents retrouveront « leur vrai grade dans l’administration ».

Un agent venu se faire enregistrer raconte qu’un de ses collègues, chef de bureau à la mairie de Lubumbashi depuis vingt ans, s’est vu signifier que son arrêté de nomination est un faux.

« Il y a beaucoup de faux documents qui circulent. Nous voulons remettre de l’ordre dans l’administration grâce à ce recensement biométrique », indique le coordonnateur de cette opération au Katanga.

Jusque là cantonnées à Lubumbashi, les équipes de recensement ont commencé à se déployer dans les territoires de la province.

En juillet 2011, le ministère de la Fonction publique avait publié les résultats du recensement biométrique réalisé entre 2005 et 2010 dans sept provinces (Kinshasa, Bandundu, Bas -Congo, les deux Kasaï, le Maniema et le Sud-Kivu), dénombrant 220 993 fonctionnaires réguliers, 24 417 fonctionnaires ayant des litiges administratifs et 115 208 fonctionnaires récemment recrutés.

Le ministre de la Fonction publique d’alors, Dieudonné Upira, avait expliqué que les données recueillies au terme de ce recensement permettraient à son ministère de mieux gérer les ressources humaines.

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