Province Orientale : une entreprise chinoise sommée d’arrêter l’exploitation de l’or à Irumu

Des creuseurs dans une mine artisanale de cassitérites, Sud Kivu, 2006.

Les autorités locales somment l’entreprise chinoise d’exploitation d’or Fametal de cesser ses activités dans le territoire d’Irumu, en Province Orientale. Elles l’ont décidé vendredi 26 octobre à Bunia, à l’issue d’une réunion de deux jours du comité de sécurité du territoire d’Irumu. Les autorités locales accusent cette société de fonctionner dans l’opacité. Elles demandent aussi à trois autres sociétés chinoises, sous-traitants de la Société minière de Kilomoto (Sokimo) de régulariser leurs situations.

Tous les services spécialisés ainsi que la Sokimo étaient représentés à cette réunion. Fametal est non seulement sommée d’arrêter ses travaux mais aussi de payer toutes les taxes qu’elle doit à l’Etat congolais. Elle doit également présenter toutes les statistiques de sa production d’or.

Selon Stanislas Bushabu, administrateur du territoire d’Irumu, Fametal n’a jamais présenté ses documents aux autorités locales depuis qu’elle exploite de l’or sur la rivière Ituri, à Komanda, depuis bientôt un an.

Par contre, les autorités locales ont accordé une semaine à Gold Dragon Ressources, Corner Stones Ressources et Coomid, trois autres entreprises chinoises, sous-traitants de la Sokimo, pour régulariser leurs documents.

Le jeudi 25 octobre, l’administrateur du territoire d’Irumu s’était plaint du fonctionnement opaque de certaines entreprises chinoises qui exploitent de l’or. Selon lui, l’administration minière n’a même pas accès au site exploité par ces sociétés chinoises.

Au cours d’une réunion de sécurité consacré à ce sujet, le représentant de la Police nationale congolaise (PNC) a indiqué que ces entreprises faisaient sortir l’or chaque jour vers une destination inconnue, allant jusqu’à parler du «pillage des ressources naturelles».

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