Goma : la population souhaite que l’insécurité soit évoquée au sommet de la francophonie

Un milicien FDLR. Photo tlaxcala.es

La population de Goma dans le Nord-Kivu souhaite que les chefs d’Etats et de gouvernements trouvent des solutions à l’insécurité dans l’Est de la RDC, au cours du sommet de la francophonie qui se tient actuellement à Kinshasa, la capitale congolaise. Pour le Nord-Kivu, les habitants estiment que la priorité reste les agressions à répétition que subit le pays de la part des mouvements des groupes rebelles tels que M23, les FDLR et les Maï-Maï.

Interrogés ce samedi sur leurs attentes quant au 14e sommet de la francophonie, les habitants de Goma ont dit attendre des chefs d’État et de gouvernements réunis à Kinshasa des résolutions concrètes sur la solution à l’insécurité dans le pays. Bien conscient du thème principal de ce sommet : “Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale”, la population de Goma affirme qu’il est difficile de parler développement économique et social au Nord-Kivu alors que la guerre a déjà provoqué l’exil de milliers de producteurs agricoles.

« Ce qui nous préoccupe, nous citoyens du Nord-Kivu, c’est la sécurité. Vu que les barons du monde s’assoient autour d’une table, qu’ils songent aux habitants de cette province en ce qui concerne la sécurité car sans sécurité il n y a pas de développement » explique un habitant de Goma.

Optimiste, un autre habitant espère beaucoup du sommet pour l’instauration de la paix dans l’Est de la RDC : « Nous sommes convaincus que la francophonie va nous apporter une solution concernant le viol des femmes, la guerre du M23. Dans  des camps de déplacés, on est en train de violer des petites filles, des vielles mamans. Il y a des assassinats partout. Nous attendons des propositions concrètes ».

Certains estiment tout de même que l’implication des congolais eux-mêmes reste primordiale pour une paix durable dans le Nord-Kivu :

« C’est un problème entretenu par les congolais eux-mêmes. On dit « non » à la balkanisation. Et pourtant ce projet est connu. Qu’ils se disent la vérité afin que ce problème soit décanté  » demande un autre habitant de Goma.

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