Plus de quatre mille nouveaux déplacés partis de Rutshuru et de Nyiragongo sont arrivés depuis une semaine dans le camp Kanyaruchinya, à sept kilomètres au Nord de la ville de Goma (Nord-Kivu). Ces déplacés n’ont pas reçu l’assistance du gouvernement ni des organisations non gouvernementales. Leur président, Théo Mushekuri a indiqué, mercredi 3 octobre que trois enfants sont morts par manque de biens de première nécessité.
« Aux organisations humanitaires internationales et nationales, je leur demande de venir assister ces nouveaux déplacés pendant la période qu’ils passent au camp. Ils ont besoin des bâches et d’autres biens ménagers nécessaires et surtout des vivres. Nous demandons aussi au gouvernement de mettre fin à la guerre pour que les déplacés rentrent chez eux car ils souffrent dans les camps », a déclaré Théo Mushakuri.
Ces déplacés ont fui les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) sur l’axe Kibumba-Rutshuru.
Les FARDC et le M23 s’affrontent depuis le mois de mai au Nord-Kivu. Ces affrontements sont à la base de plusieurs déplacés dans cette province et principalement la population du territoire de Rutshuru et ses environs. Ce territoire est sous le contrôle des rebelles.
La société civile du Nord-Kivu avait annoncé au début du mois de septembre que les premiers déplacés du camp Kanyarucinya, estimés à plus de trente mille, vivaient aussi dans des conditions précaires.
Lire aussi sur radiookapi.net: