La police a signalé sept cas d’avortements clandestins en l’espace de trois mois à Matadi dans la province du Bas-Congo. Le commissaire supérieur de la police du district de Matadi, Georges Kuleka l’a indiqué le week-end dernier lors d’une communication à la presse. Des fœtus ont été retrouvés dans des caniveaux ou dans des toilettes, a-t-il affirmé annonçant par la même occasion l’ouverture d’une enquête.
« Nous attirons l’intention des infirmiers. Le corps médical doit s’abstenir d’aider la population dans ces cas [d’avortements clandestins]. Les infirmiers qui le font seront poursuivis», a mis en garde le commissaire supérieur, Georges Kuleka.
L’avortement est une infraction en RDC. Les articles 165 et 166 du livre 2 du code pénal ordinaire stipulent qu’une personne qui provoque l’avortement d’une femme risque une peine de servitude pénale allant de cinq à quinze ans de prison. Et lorsqu’il est provoqué par la femme elle-même, l’infraction d’avortement est punie de cinq à dix ans de servitude pénale.
La coordinatrice de la maison de la femme du Bas-Congo, Odette Bayama condamne les responsables des ces actes. Elle exhorte les femmes à respecter la vie humaine. Elle a lancé un appel aux jeunes filles de la province rappelant que « la vie humaine doit être protégée » car elle « sacrée».
La maison de la femme fonctionne dans des bâtiments achetés par le gouvernement provincial. Elle s’occupe gratuitement de la formation professionnelle des filles-mères.
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