Deux personnes ont été tuées et trois autres blessées après l’explosion d’une grenade dans la nuit de dimanche à lundi 1er octobre au quartier Kyeshero dans la ville de Goma au Nord-Kivu. Des services de sécurité renseignent que cet engin explosif a été jeté par un militaire qui aurait des problèmes mentaux. Il avait été détaché de son unité de base pour se faire soigner à Goma.
Les premières enquêtes révèlent que l’acte du caporal Sengiyunva est la conséquence d’une sorte de paranoïa qui l’a laissé penser que l’équipe de patrouille mixte police-militaire venait pour l’arrêter, indique le chef de quartier Kyeshero.
Il explique que le chef d’avenue, de passage dans les parages, accompagné de son épouse, s’était précipité sur lui pour le maitriser. Mais la grenade déjà dégoupillée a explosé, tuant le militaire lui-même et l’épouse du chef d’avenue. Le chef d’avenue lui-même et deux autres civils ont été blessés par les éclats de la grenade.
Des sources locales indiquent ce nouvel incident a plongé la population de Goma dans une psychose après les meurtres d’une dizaine de personnes dans cette ville en une semaine.
Au cours d’une réunion de sécurité organisée dimanche 30 septembre, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, a pris des mesures de sécurité dans la ville dont le renforcement de la patrouille mixte FARDC-Police. Vingt personnes soupçonnées d’être des auteurs ou des complices de ces actes ont été arrêtées.
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