Les miliciens du Front républicain patriotique de l’Ituri de Cobra Matata sont regroupés à Aveba, Kagaba et Geti, en Ituri (Province Orientale), en vue de leur intégration dans les Forces armées de la RDC (FARDC). Au cours d’une visite d’inspection dans ces trois sites, mercredi 19 septembre, le chef d’Etat major des FARDC chargé des opérations et de renseignement, le général Amuli s’est réjouit que ces miliciens aient répondu positivement à l’appel du gouvernement. Pour lui, leur intégration dans les FARDC est un signe fort pour la paix en Ituri.
Selon le général Amuli, l`opération de regroupement des miliciens de Front de Resistance Patriotique de l`Ituri du chef milicien Matata Banaloki, alias Cobra, s’est déroulé sans incident, malgré un certain pessimisme qui l’entourait.
« Je risquais, même moi, d’être pessimiste mais heureusement, par mon optimisme, nous sommes arrivés à ça aujourd’hui. D’après nos entretiens avec les officiers, [les miliciens] n’attendent que le mouvement pour aller effectivement intégrer les FARDC, peut-être dans deux semaines », a-t-il déclaré.
Pour le général Dieudonné Amuli, cette intégration annonce la fin des confits armés en Ituri.
« Maintenant, nous avons besoin de la paix. Il y a le retour de la paix qui pointe à l’horizon ave l’intégration des FRPI. Ce n’est pas normal que d’autres mouvements emmènent l’insécurité en Ituri », a-t-il affirmé.
Environ 400 miliciens du FRPI ont été regroupés dans trois sites situés dans la chefferie de Walendu Bindi, à 80 Km au Sud de Bunia, dans le territoire d`Irumu, en Ituri.
Le chef d’état major de ce groupe armé, Mbadu Adirodu, avait présenté au gouvernement un cahier de charge regroupant les conditions de leur intégration dans les FARDC, notamment la reconnaissance de leurs grades au sein de l’armée, l’amnistie pour les crimes commis et leur brassage en Ituri.
Leur chef, Cobra Matata, ancien milicien devenu colonel des FARDC avant de redevenir rebelle, exige à présent le grade de général de brigade.
En février dernier, il avait exprimé sa volonté de réintégrer l’armée avec ses hommes, indiquant «qu’il est temps de faire la paix».
Après cette annonce, la société civile de l’Ituri avait invité le chef de l’Etat Joseph Kabila à répondre à la requête du chef milicien en lui accordant une amnistie.
Le comité de sécurité du district de l’Ituri avait ensuite rencontré Cobra Matata, au village Bukiringi. Cette rencontre, censée être la première d’une série, était restée sans suite.
Depuis, les FRPI et trois autres groupes armés de l’Ituri s’étaient regroupés au sein d’une ligue dénommée : Coalition de groupes armés de l’Ituri (Cogai).
Lors de sa récente visite en RDC, le vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders avait estimé que « l’intégration par le passé des rebelles et des mutins à l’intérieur des forces armées n’a peut-être pas été la bonne solution ».
L’officiel belge encourageait les autorités congolaises à réformer l’armée pour mettre un terme aux guerres récurrentes dans l’est de la RDC.
Depuis le mois de mai dernier, les FARDC combattent les rebelles du Mouvement du 23 mars au Nord-Kivu. Cette rébellion est formée d’anciens rebelles du CNDP intégrés dans l’armée congolaise au terme d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 à Goma.
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