Près de trois cents pygmées bénéficient depuis lundi 17 septembre d’une formation sur les droits de l’homme, les droits des minorités ainsi que les mécanismes de recours à la justice, notamment en matière de violences sexuelles. La formation a été initiée par l’ONG Centre de formation internationale en droits humains (CFIDH), en partenariat avec le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.
Selon les organisateurs, cette réunion vise à outiller les membres de la communauté pygmée pour qu’ils sachent comment défendre leurs droits.
Jean-François Kaleta, coordonnateur provincial du CFIDH, affirme que les participants ont reçu la mission de répercuter ces messages à leurs pairs.
Des participants se sont dits satisfaits de cette formation venue les « réveiller ». L’un d’eux témoigne :
«Nous faisons l’objet de brimades partout où nous nous trouvons, tant au village qu’à Mbandaka. On nous arrête sans raisons valables. Les chefs de localité ravissent leurs bovins aux éleveurs pygmées. Cette formation nous a aidés. Nous savons maintenant que nous pouvons lutter contre tous ces actes.»
Les populations pygmées, qui occupent essentiellement le sud de la province de l’Equateur et qui vivent dans la forêt, ont longtemps été considérées comme des sous hommes par leurs voisins bantous, notamment à cause de leur petite taille qui ne dépasse pas les 1,50 mètre.
A l’occasion du quinquennat de la déclaration universelle des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, le 13 septembre dernier, l’association des autochtones pygmées du Congo avait affirmé que la RDC n’a fait aucun progrès dans le respect des droits des autochtones, contrairement à d’autres pays d’Afrique.
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