RDC: licence d’exploitation, un ultimatum de 14 jours accordé aux patrons des radios et télévisions

Tryphon Kin-kiey Mulumba, ministre des postes, Télécommunication et NTIC le 24/08/2012 au studio de Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les propriétaires des chaines de télévision et  radio privées opérant  en RDC ont deux semaines, à dater de ce mercredi 19 septembre, pour payer au trésor public les droits d’exploitation de fréquences qu’ils utilisent. Le ministre des Postes, Télécommunication et nouvelles technologies, Kin Kiey Mulumba, a annoncé cette mesure, ce même mercredi à Kinshasa, au cours de sa rencontre avec ceux d’entre eux qui accumulent un retard de paiement  de cette taxe. 

Kin Kiey Mulumba a promis de retirer des fréquences aux médias audiovisuels non en règle:

«Je vous invite, Mesdames et Messieurs patrons des médias à mettre sous deux semaines maximum en règle avec la DGRAD (Direction générale des recettes administratives, judicaires, domaniales et de participation). Sur cette matière, il n’aura plus d’autres réunions. Ceux qui ne se seront pas mis en règle seront tout simplement déconnectés et leurs fréquences attribuées à d’autres.»

Le ministre Kin Kiey a dit avoir pris cette décision après un long moratoire accordé aux propriétaires des chaines de télévision et radio. Il a cependant noté que celles-ci tardaient à se mettre en règle.

Les entreprises des médias en RDC doivent au trésor public, rien que pour l’année 2012, plus d’un million de dollars américains, a-t-il précisé. Seules près de 10 pourcents d’entre elles, selon lui, se sont engagées pour un paiement échelonné de cette taxe.

Pour sa part, le président de l’Association nationale des entreprises audio-visuelles privées (ANEAP), a estimé que cette redevance, qui selon lui est passée de 1 000  à 24 000 USD par an, était exorbitante.

«Il y a des problèmes sociaux graves. Hier, on a frôlé des grèves (…) qui ont fait qu’aujourd’hui, on ne soit même pas en mesure d’attraper 10 000 dollars par mois. Si nous avons été associés, vous alliez voir que nous nous allions évoluer et on n’en serait pas là aujourd’hui»,a-t-il déclaré.

Le ministre Kin Kiey Mulumba a rejeté ce plaidoyer, estimant que le prix de cette redevance ne constituait qu’«une faveur». D’après lui,  l’Etat congolais gagnerait des millions de dollars si les fréquences étaient attribuées aux licences de haute définition.

Lire aussi sur radiookapi.net :