Le premier avocat général de la République a démenti les rumeurs selon lesquelles le député national de l’opposition, Eugène Diomi Ndongala, serait détenu dans les geôles de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Mupier Ndyriata affirme que le parquet de la République n’a jamais vu le prévenu physiquement et que la procédure de demande de levée de son immunité à l’Assemblée nationale est toujours en cours.
Les avocats de Diomi Ndongala et des défenseurs de droits de l’homme se basent sur des propos du porte-parole du gouvernement qui aurait affirmé, selon eux, que le député national était entre les mains de l’Etat.
Selon les avocats de Diomi Ndongala, Lambert Mende l’a déclaré au lendemain de la perquisition du siège de la Démocratie chrétienne, parti politique du député Diomi Ndongala, qui venait d’être accusé de viol sur deux mineures.
Depuis son inculpation par le parquet général le 23 juin dernier, on n’a plus aucune nouvelle de lui.
D’après le premier avocat général de la République, le Parquet a abandonné la procédure de flagrance parce qu’il n’a jamais vu l’inculpé physiquement.
« La procédure de flagrance, qui a été initialement envisagée en son encontre, nécessitait la présence physique de la personne inculpée. Elle a du être abandonnée au profit d’une procédure ordinaire d’instruction », a-t-il expliqué.
Mupier Ndyriata affirme que la demande de la levée de l’immunité de Diomi Ndongala est encore en cours et que le Parlement n’a signé aucun acte de détention le concernant.
« Quand nous disons qu’il n’a jamais été entendu, c’est pour dire qu’on ne l’a jamais vu physiquement. Ça veut dire qu’il n’a pas pu être appréhendé ce jour là. Il est soit en cavale ou en fuite », a-t-il affirmé.
Le député Eugène Diomi Ndongala a disparu depuis le 23 juin dernier. La police le recherche pour le viol de deux mineures.
Les services de sécurité affirment qu’il est en cavale mais ses avocats accusent l’Agence nationale des renseignements de le détenir illégalement dans un endroit secret.
Elu député national dans la circonscription de la Funa à Kinshasa, Diomi Ndongala avait annoncé dans les médias qu’il ne siégerait pas à l’Assemblée nationale parce qu’il considérait qu’Etienne Tshisekedi, le leader de l’UDPS, avait remporté la présidentielle et obéissait à sa consigne de ne pas siéger au parlement bien que n’étant pas membre de l’UDPS.
Au moment de sa disparition, Diomi Ndongala préparait avec d’autres opposants, la sortie officielle de la Majorité présidentielle populaire, une plate-forme politique qui revendique la victoire de Tshisekedi à la présidentielle de novembre 2011.
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