L’ONG de défense de droits de l’homme, la Voix des sans voix (VSV) plaide pour que le recrutement des jeunes au sein des Forces armées de la RDC (FARDC) se fasse de manière « responsable ». Pour le directeur technique de cette ONG, Dolly Ibefo, les FARDC doivent s’assurer du niveau d’éducation de leurs recrues et les former au respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Les FARDC ont lancé, début août, une opération de recrutement des jeunes gens âgés de 18 à 25 ans. Les cent premiers volontaires ont été recrutés, mardi 28 août, à Goma au Nord-Kivu.
Le directeur technique de la VSV estime qu’il faut que les recrues disposent d’une éducation de base et d’une certaine instruction.
Les FARDC devraient aussi, en préalable à ce recrutement, assainir et maîtriser leurs effectifs, notamment en mettant hors d’état de nuire les « brebis galeuses », affirme Dolly Ibefo. Pour le responsable de la VSV, les brassages et mixages dans l’armée ont donné lieu à l’impunité dans les rangs.
Des nombreux rebelles et mutins ont été intégrés par le passé au sein des FARDC. A l’issue d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 à Goma, les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple avaient été intégrés dans l’armée.
Bosco Ntaganda, le chef de la branche militaire de cette rébellion avait été promu au grade de général. Il s’est mutiné en mai dernier et a par la suite été radié de l’armée. Les hommes qui lui étaient fidèles ont formé la rébellion du M23 qui affronte les FARDC au Nord-Kivu.
Dolly Ibefo recommande au gouvernement de ne plus intégrer dans l’armée des militaires issus des groupes armés et autres rebellions, dont le M23, afin d’assurer l’unité et la discipline au sein des forces armées.
« On connaît la plupart des rebelles comme des gens indisciplinés. Ils se permettent tout et on les fait entrer dans l’armée, alors qu’ils ne le méritent pas. Nous demandons de cesser ça. Qu’on puisse recruter des gens qui ont un niveau voulu et qui sont bien éduqués », a-t-il exhorté.
La VSV recommande aussi l’amélioration des conditions de vie des militaires déjà engagés dans l’armée, dénonçant notamment le détournement de leurs soldes « modiques » ainsi que leur mauvaise prise en charge par l’armée.
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