Le détenu Alain Mukendi, la trentaine, accusé de viol sur une mineure de huit ans s’est évadé jeudi 23 août de la prison centrale de Ngandajika, à 90 kilomètres de l’Est de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Il a réussi à simuler la mort avant de s’échapper de l’hôpital où il a été transféré pour perfusion.
Dans la nuit de mardi à mercredi 22 août, les prisonniers de Ngandajika informent le directeur de cette institution qu’Alain Mukendi est décédé. Son corps dégagerait déjà une odeur fétide, signe que la putréfaction a commencé.
Le patron de cette maison carcérale reconnait que le défunt se plaignait depuis un temps de crise d’hypotension. Il ordonne que le corps d’Alain Mukendi soit enroulé dans une natte [c'est tout ce qu’on a trouvé en guise de cercueil] et qu’il soit conduit au cimétière.
Un groupe de prisonniers le transporte sur les épaules. Arrivé au cimetière, Alain Mukendi tousse juste au moment où il devait être enterré. La première fois, les gens s’étonnent. Il tousse de nouveau. C’est la débande. Tous les assistants à l’enterrement, le directeur de prison en tête, prenennt la fuite.
Les courageux se ressaisissent et reviennent sur les lieux. Ils découvrent que les yeux d’Alain Mukendi clignent. Difficile de confirmer sa mort ou pas. Le “revenant” est directement conduit à l’hôpital général de Ngandajika où il est placé sous perfusion.
Pendant le tour des salles de 2 heures du matin, le médecin de garde trouve la chambre d’Alain Mukendi vide. Il a réussi às’échapper avec tout le dispositif de la perfusion.
Son dossier est en cours d’instruction au parquet de Kabinda depuis deux semaines.
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