Equateur: 69 personnes meurent de la méningite et du choléra

Ce qu’il faut faire pour lutter contre le choléra d’après le MSF. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Cent quarante-neuf cas de méningite sont enregistrés dans la zone de santé de Bwamanda (Equateur) faisant cinquante décès. La revue sanitaire de la province parue à mi-août qui avance ce chiffre ajoute que vingt-six autres cas ont été répertoriés à Bosobolo dont trois décès. La même source indique aussi que quarante-neuf nouveaux cas de choléra ont été consignés dans la zone de santé de Makanza tuant quatorze personnes.

L’Ong Médecin sans frontière (MSF) compte mener une campagne de riposte contre la méningite dans la zone de santé de Bosobolo où sont concentrés, depuis mai dernier, mille huit cents réfugiés centrafricains, annoncent des sources locales.

MSF n’attend plus que le résultat des analyses des échantillons envoyés à l’Institut national des recherches biomédicales (INRB) à Kinshasa pour entamer sa campagne, indiquent ces sources.

Concernant le cholera, la cellule de crise de cette épidémie déplore le désengagement de l’Ong Alima qui avait pris en charge des malades de cholera dans la zone de santé de Makanza.

Outre ces deux épidémies, la revue sanitaire de la province signale également la présence d’autres maladies notamment la rougeole et le monkey pox dans les districts de la Mongala, du Sud-Ubangi, de l’Equateur et de la Tshuapa.

Si des actions de riposte s’organisent contre le choléra, la méningite, rien n’est jusque là envisagé contre l’épidémie de monkey pox et la rougeole.

Le rapport hebdomadaire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) avait recensé deux mille cent quatre vingt-un cas de choléra dont cent trente-deux décès entre le 1er janvier et le 1er juillet dernier.

La cellule provinciale de crise affirmait que l’épidémie de cholera était en baisse dans les zones de santé de Mbandaka et Wangata mais la tendance était à la hausse dans le reste des zones de l’Equateur.

Pour le docteur Moïse Yapi, membre de la cellule de crise et chef d’antenne de l’Organisation mondiale de la Santé/Equateur, le cholera persiste suite au manque de communication régulière de nombre de cas enregistrés.

Le Dr. Moïse Yapi a, par ailleurs, accusé la population de l’Equateur de ne pas observer les règles d’hygiène et de lutte contre le choléra à cause des coutumes et considérations religieuses.

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