Situation humanitaire en RDC : l’Unicef cherche 133 millions de dollars américains

Les habitants fuient leurs villages à cause des affrontements entre les FARDC et les groups rebelles à Sake au Nord-Kivu, le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le Fonds des Nations unies de secours pour l’enfance (Unicef) cherche 133 millions de dollars américains pour apporter une assistance humanitaire aux populations vulnérables en RDC notamment aux femmes et enfants victimes de la guerre dans les deux provinces de Kivu. L’agence des Nations unies a lancé un  appel de fonds ce mardi 7 août à Kinshasa. Pour Alessandra Dentice, responsable du programme protection de l’enfant à l’Unicef, 35 million de dollars américains « doivent être mobilisés au plus vite pour assurer une continuation des activités de cette agence onusienne en RDC ».

Invitée à l’émission Parole aux auditeurs diffusée ce mardi sur Radio Okapi, Alessandra Dentice a affirmé que la situation humanitaire au Nord et Sud-Kivu-où sévissent plusieurs groupes armés dont la nouvelle rébellion, le Mouvement du 23 mars (M23)-préoccupe beaucoup l’Unicef. Les combats entre l’armée loyaliste et les groupes armés provoquent le déplacement de plusieurs milliers de déplacés.

Mais pour cette responsable de l’Unicef, il existe d’autres crises humanitaires « qui sont un peu oubliées parce qu’elles ne sont pas médiatisées comme les crises liées au conflit aux Kivu ».

« C’est par exemple la crise liée à la malnutrition des enfants qui touchent surtout le Kasaï-Occidental, le Kasaï-Oriental, le Bandundu et l’Equateur mais aussi des zones de déplacement au Katanga », explique-t-elle.

La santé des enfants figure aussi parmi les préoccupations de l’Unicef. Au terme de sa première visite à l’Equateur, la nouvelle représentante de l’agence onusienne en RDC, Barbara Bentein, a déclaré, mercredi 11 juillet dernier, que la situation sanitaire des enfants dans cette province était déplorable, marquée par des épidémies qui font beaucoup de victimes.

«Par rapport à la moyenne nationale, les indicateurs ne sont pas favorables dans la province de l’Equateur. La mortalité est y élevée, il y a de la malnutrition. Et on a parlé  pas mal des épidémies qui sévissent en ce moment, notamment le choléra et la rougeole», avait-t-elle affirmé.

Lire aussi sur radiookapi.net: