Dans un mémorandum envoyé vendredi 3 août au chef de l’Etat congolais Joseph Kabila, le Réseau national des ONGS des droits de l’homme de la République démocratique du Congo (Renadhoc) lui demande de faire reprendre à Kinshasa le procès du défenseur congolais des droits de l’homme, Pascal Kabungulu assassiné à Bukavu (Sud-Kivu) le 31 juillet 2005.
Son procès a été renvoyé depuis 2008 à la Haute cour militaire pour incompétence des deux premiers tribunaux chargés de l’examiner à Bukavu.
Le secrétaire exécutif du Renadhoc, Fernandez Murhola, appelle le chef de l’Etat à prendre ses responsabilités.
« Le procès est au point mort. Il est inadmissible que la Cour militaire du Sud-Kivu ait rendu un jugement d’incompétence depuis 2008 et qu’il n’y ait aucun jugement des juridictions supérieures », a-t-il déclaré.
Selon lui, le procès Kabungulu piétine à cause d’un dysfonctionnement de la Haute cour militaire et de la Cour suprême de justice. Fernandez Murhola annonce un sit-in devant le Palais de justice à Kinshasa dans les prochains jours si le chef de l’Etat ne répond pas à leur exigence.
Pascal Kabungulu fut secrétaire exécutif de l’ONG « Héritier de la justice » avant son assassinat.
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