Les éléments de la police ont perquisitionné, jeudi 12 juillet à Kinshasa, le bureau et le domicile du bâtonnier national Mbuy Mbiye, chef de l’ordre des avocats. Ce dernier est soupçonné de complicité avec la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). Selon des sources proches du bâtonnier, la perquisition aurait été ordonnée par le Procureur général de la République.
« Depuis presque une semaine, une lettre ouverte signée par quelqu’un qu’on ignore qui se fait passer pour le neveu du bâtonnier National est entrain de circuler sur Internet. Et cette lettre semble impliquer le bâtonnier national dans une collaboration avec le M23 », raconte Me Freddy Mulamba, secrétaire permanent de l’ONG Centre d’arbitrage du Congo dont Mbuy Mbiye est le président.
Selon la même source, ladite lettre désigne le Centre d’arbitrage du Congo comme le lieu où se tiendraient des réunions sur le M23.
Pour Freddy Mulamba, l’information qui circule sur internet est l’œuvre des détracteurs du bâtonnier « qui essaient de le salir tout simplement ».
« Dieu merci, la perquisition qui vient d’être faite n’a rien révélé de tel », conclut-il, indiquant que les policiers du parquet ont notamment emporté le matériel informatique.
Le M23 est un mouvement rebelle créé au mois de mai 2012 par des officiers mutins de l’armée congolaise issus de l’ex-rébellion CNDP.
Ces rebelles réclament l’application de l’accord de paix de mars 2009 entre le gouvernement congolais et le CNDP. Cet accord prévoyait notamment l’intégration des éléments CNDP dans l’armée et la police congolaise ainsi que l’attribution des fonctions aux cadres civils du mouvement.
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