L’épidémie de la peste de petits ruminants qui s’est déclarée au mois de février dans la province du Bandundu a déjà tué quatre-vingt mille chèvres. Ce chiffre est livré par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture qui précise que la maladie s’étend à d’autres contrées de la République démocratique du Congo (RDC).
Le représentant de la FAO en RDC, Ndiaga Gueye, interpelle le gouvernement sur l’expansion de cette épidémie qui a tué vingt-trois mille chèvres au cours du mois de février dans le seul territoire de Masimanimba :
« Il faut absolument que le gouvernement intervienne. Qui parmi nous ici en RDC ne pense pas à manger la viande de chèvre bien grillée le soir ? Si toutes les chèvres sont décimées, qu’allons-nous faire ? ».
Pour Ndiaye Gueye, « la chèvre est comparable à un compte bancaire ou à un compte épargne. C’est la source de revenus. C’est l’aliment qui nourrit la population congolaise aussi bien dans le milieu rural qu’urbain ».
Pour arrêter la propagation de la maladie, le gouvernement provincial avait décidé d’abattre au mois de mai vingt-trois mille chèvres à Masimanimba.
Ndiaga Gueye affirme que la FAO est aussi engagée dans la lutte contre la peste des petits ruminants:
« La FAO vient de mettre en place un programme d’urgence à partir de ses propres ressources pour vacciner au moins 500 000 ovins et caprins dans les zones qui ne sont pas encore infectées. »
Selon le site internet fasozine.vom, le gouvernement congolais estime qu’un million de chèvres et six cents mille moutons risquent de contracter cette épidémie, ce qui représente un quart du cheptel caprin et deux tiers du cheptel ovin de tout le pays.
Interrogé par Radio Okapi en mai 2012, le médecin chef de division santé animal au ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, docteur Prospère Kabambi avait demandé au gouverneur de s’impliquer pour contenir la peste de petits ruminants.
«Les premières dispositions à prendre, c’est d’empêcher justement le mouvement des animaux malades ou pas, de quitter la zone pour aller vers les zones qui ne sont pas encore touchées. La seconde mesure importante et la plus efficace, c’est de procéder à la vaccination tout autour des zones qui sont touchées pour empêcher la maladie de s’étendre», avait-il recommandé.
Selon lui, cette épizootie est causée par le «virus de la peste des petits ruminants» qui, selon lui, se transmet par des contacts, par exemple avec la morve, des matières fécales et des micros particules qui se propagent dans l’air.
Les bêtes atteintes présentent des symptômes tels que la diarrhée, la coulée nasale et leurs poils sont hérissés. Et l’animal meurt au bout de deux ou trois jours.
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