Les jeunes du Nord-Kivu dénoncent la persistance de l’insécurité

Des déplacés de guerre à l’EST de la RDCongo . (droits tiers).

Les membres du conseil provincial de la jeunesse a dénoncé, dans un communiqué rendu public mardi 3 juillet à Goma, les problèmes d’insécurité, de tueries, d’enlèvements et de déplacements des populations dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Ils ont demandé aux autorités congolaises et à la communauté internationale de soutenir les efforts de paix dans cette province de l’Est de la RDC. Ils ont  invité les autres jeunes à ne pas se faire enrôler dans les groupes armés. 

«Nous sommes inquiets de la situation qui prévaut dans notre pays, précisément dans notre province, où il y a des combats qui opposent nos forces armées aux mutins, qui bénéficient de l’appui de certains pays voisins», a déclaré le président du Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu, Guy Kibira Ndoole.

Le Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu a proposé la rupture diplomatique avec tout pays, qui serait impliqué de près ou de loin dans la guerre à l’Est du pays.

Le gouvernement congolais a saisi le Conseil de sécurité des Nations unies pour dénoncer clairement l’implication de Kigali dans l’instabilité du Nord-Kivu. Dans une correspondance datée du 14 juin, le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda, a demandé au Conseil de «rappeler le Rwanda à ses obligations internationales et exiger le retrait immédiat et sans conditions des mesures de ses forces armées qui se dissimuleraient dans les rangs de la rébellion». Kinshasa a notamment dénoncé la présence des «éléments rwandais estimés entre 200 à 300 hommes» au sein du Mouvement du 23 mars (M23).

Depuis début mai, cette rébellion s’affronte régulièrement à l’armée régulière dans plusieurs localités de cette province, faisant des milliers de déplacés.

Suite à ce climat d’insécurité, les jeunes ont tenu à alerter les autorités nationales et les instances internationales. «C’est pour qu’elles sachent que nous sommes inquiets de notre avenir», a conclu Guy Kibira Ndoole.