Nord-Kivu: de nouveaux affrontements entre FARDC et M23 signalés à Bweza

Militaires FARDC avec un lance roquettes, Sud Kivu, 2006.

Après plus au moins dix jours de trêve, les affrontements ont repris samedi 30 juin en début d’après midi entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans le  groupement de Bweza, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Cette reprise des combats a été confirmée par l’armée et les responsables coutumiers de la région, sans en donner de bilan précis.

Les combats ont repris entre les FARDC et le M23 à Muhimbira, une vingtaine de kilomètres de Rutshuru-centre, a affirmé la société civile locale dans un communiqué rendu public samedi. Tout d’un coup, le culte organisé à l’occasion de la fête de l’indépendance de la RDC dans  plusieurs églises à Ntamugenga a été suspendu, a affirmé de son côté le chef du secteur de Bweza, Bonane Rwankuba.

Les tirs et détonations à l’arme lourde  entendus depuis Muhimbira, ont créé un climat de panique au sein des populations regroupées à Ntamugenga, a souligné le même responsable. Il a précisé que les combats se sont déroulés près de la colline  de Mbuzi, à la limite du parc national des Virunga, où se trouverait les rebelles.

Les FARDC ont affirmé avoir fait usage des mitrailleuses et des chars de combats, pour «riposter à l’assaut lancé par les mutins». Aucun bilan sur ces affrontements n’est connu. Les sources locales ont cependant souligné que chacune de ces deux parties tenaient toujours ses positions.

Les FARDC et le M23 s’affrontent régulièrement dans cette région depuis le mois de mai. Des combats les avaient notamment opposés, jeudi 14 juin sur la colline de Mbuzi, et les deux parties s’accusaient mutuellement d’avoir lancé les hostilités. Les populations locales ainsi que les déplacés qui étaient sur place avaient alors afflué à Rubare, à l’est de Ntamungenga.

Ces rebelles avaient pris, dimanche 17 juin tôt le matin, les localités Tarika, Ruseke et Murambi proches de Tamungenga dans le groupement de Bweza. Des sources sur place avaient indiqué que c’étaient les Forces armées de la RDC (FARDC) qui avaient attaqué la position de rebelles vers la colline de Rukaranga dans l’objectif de reprendre leur position perdue depuis jeudi 14 juin.

Selon des sources concordantes, l’armée régulière n’avait pas réussi à déloger les rebelles dans leur position dans la région de Rutsiro et Rwanguba, dans le même groupement.

Mais, l’armée ne voulait pas lâcher prise. «Nous mènerons ce combat jusqu’au bout», avait alors lancé un officier des FARDC engagé au front contre ces rebelles.

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