Depuis le mois de janvier dernier, le centre multifonctionnel pour la promotion de la femme de Wamba, une structure qui encadre les victimes des violences sexuelles, a enregistré 62 cas de violences sexuelles dans ce territoire de la Province Orientale. Pour la société civile, la pauvreté et l’impunité des auteurs seraient à la base de cette situation.
D’après la directrice du centre multifonctionnel pour la promotion de la femme de Wamba, Sœur Miryam Iyendai, toutes les victimes recensées sont des mineures. Vingt-cinq d’entre elles sont tombées enceintes. Cette religieuse déplore le manque de moyens pour la prise en charge des victimes dont les cas nécessitent une prise en charge médicale.
Les activistes de la société civile de ce territoire pensent que les traditions locales et la pauvreté sont les causes de l’augmentation des cas de violences sexuelles.
Ils fustigent aussi l’impunité des auteurs de violences sexuelles qui favorise cette situation. Sœur Miryam Iyendai renseigne qu’on les arrête, les auteurs de ces actes sont acheminés à Butembo dans le Nord-Kivu ou à Isiro, dans la Province Orientale. Elle regrette cependant le fait qu’ils finissent toujours par regagner Wamba.
L’administrateur du territoire de Wamba reconnait que les auteurs des violences sexuelles incarcérés ailleurs sont libérés par la suite. Mais il explique cette situation le manque de structure pénitentiaire fiable dans sa juridiction. Il exhorte par ailleurs, la société civile à vulgariser la nouvelle loi sur les violences sexuelles, estimant que cela contribuera à réduire la fréquence de ce fléau dans le territoire.