Près de cinq cents policiers déployés à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, pour la sécurisation des élections du 28 novembre 2011 se disent abandonnés dans cette ville. Ces hommes de la Légion nationale d’intervention (Leni) n’ont plus de nourriture depuis avril dernier. Ils disent se débrouiller pour survivre.
Le nombre de ces policiers à Mbuji-Mayi n’est plus maîtrisé à ce jour par le commandement local de la Police nationale congolaises (PNC), qui n’a pas voulu s’exprimer sur cette situation.
Ces policiers ne sont pas en mesure de rejoindre Kinshasa, leur poste d’attache faute de moyens de transport. Chaque policier, qui arrive à se trouver un peu de moyens, tente alors de retourner à Kinshasa même sans feuille de route. Mais ceux qui sont restés dans cette ville disent se débrouiller à leur manière pour survivre. Depuis trois mois déjà, ils ne reçoivent plus des fonds pour leur ration alimentaire alors que leur mission est déjà arrivée à terme.
Pendant quatre mois, ils avaient été pris régulièrement en charge par leur hiérarchie à Kinshasa. Mais au cours des quatre derniers mois, hormis quelques interventions ponctuelles du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental, ils disent subsister grâce à leurs «propres efforts». Pour cela, ils comptent sur l’«aide des amis, des membres de familles et des personnes de bonne volonté».
Malgré son intervention, le ministère provincial de l’Intérieur a précisé que la charge de ces policiers ne relève pas de ses responsabilités.
De son côté, la société civile du Kasaï-Oriental a appelé l’Etat congolais à prendre ses responsabilités pour que «ces policiers ne soient pas à la base de l’insécurité» dans cette ville.
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