Dans le cadre de la 7e édition du forum des finances publiques, la faculté de droit de l’Université de Kinshasa a organisé vendredi 23 juin une conférence autour du thème «Quelles finances publiques pour un Congo émergent». Au cours de cette rencontre, professeurs, praticiens du monde des finances et étudiants ont réfléchi sur la décentralisation des finances, ses enjeux et défis, ainsi que les conséquences de l’émission des nouvelles coupures des Francs congolais à valeur faciale élevée.
Pour le professeur Grégoire Bakandeja, ancien doyen de la faculté de droit et professeur des finances publiques à l’Unikin, la décentralisation des finances répond plus à un besoin politique qu’à un réel souci d’autonomisation économique des provinces.
Selon lui, le transfert des ressources vers les provinces doit être accompagné de la reforme des structures et de la formation des hommes.
« On ne va pas transférer des ressources sans s’assurer de leur bonne utilisation. Or, l’expérience a prouvé que les ressources transférées ont plus servi au fonctionnement des institutions qu’à l’investissement et à la formation des hommes », a-t-il affirmé.
Quant à la mise en circulation de nouveaux billets par la Banque centrale, elle nécessite, selon des étudiants, un encadrement rigoureux et une marque de confiance de la population pour ne pas tomber dans la spéculation et l’inflation.
« Si la banque centrale ne met pas en place une politique pour pouvoir augmenter le PIB, du fait qu’il n’y a pas de production, mais il y a une mise en circulation d’une nouvelle monnaie, cela va provoquer l’inflation », a affirmé un étudiant.
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