Le chef d’Etat-major en charge des opérations des FARDC en Ituri, le général major Dieudonné Amuli Bahigwa, a appelé, vendredi 22 juin, le chef du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Cobra Matata et ses hommes à «rester en garde-à-vous et attendre le moment venu pour se regrouper sur ordre de la hiérarchie militaire en vue de rejoindre la légalité». Le général major Amuli a affirmé qu’il y a lieu de régler la question Cobra Matata sans coup de fusil.
A l’issue d’une rencontre avec des officiers militaires de la zone opérationnelle Safisha à Bunia, le général major Dieudonné Amuli Bahigwa a lencé cet appel en direction de Cobra Matata:
«Il doit accepter tout que le Gouvernement va lui demander. Il n’a pas à s’imposer (…) S’il veut que la paix soit rétablie en Ituri, et particulièrement dans la zone qu’il contrôle, il doit accepter ce que les délégations constituées des autorités administratives locales vont lui demander.»
Il a souligné que le problème du chef milicien du FRPI et ses hommes «sans tirer un seul coup de feu, comme le souhaite la population» des villages sous leur contrôle. «Nous ne voulons pas cette option de la guerre. Ce n’est pas bon, puisque la guerre a toujours eu des effets collatéraux», a-t-il déclaré.
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La société civile a accusé le FRPI de plusieurs attaques dans beaucoup de villages de l’Ituri. Les assaillants ont souvent « vidé les boutiques et les pharmacies et emporté les habits, vivres, volaille et petit bétail appartenant aux villageois », a précisé la même source.
En février dernier, Cobra Matata s’était dit prêt à se rendre aux Forces armées congolaises (FARDC) avec ceux de ses hommes qui le voudraient, parlant de mille cinq cents hommes de troupe. Il avait exigé notamment le mixage de ses hommes avec les FARDC et demandé une amnistie pour lui et ses hommes.
A Kisangani, le général de brigade Jean-Claude Kifwa, commandant de la 9e région militaire des FARDC, avait souhaité que Cobra Matata concrétisât sa promesse. Pour lui, les exigences du leader des FRPI ne posaient aucun problème, « pourvu que les habitants de Walendu-Bindi retrouvent la paix».
Mais, à la fin du mois de mai, quatre milices de l’Ituri avaient formé une coalition dirigée par le colonel dissident Matata Banaloki alias Cobra, chef du FRPI. Ces miliciens demandent notamment au gouvernement congolais une amnistie et la reconnaissance de l’Ituri comme province de la RDC.
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