Kabinda : le contrôle des vignettes des taxi-motos paralyse le transport en commun

Les routes de Kinshasa n’ont pas des voies spécifiques pour les motos. Motards et conducteurs des autres véhicules roulent sur les mêmes voies. Les passagers des motos n’hésitent pas à décrocher leurs téléphones pendant qu’ils roulent.

Le transport en commun est complètement paralysé depuis quatre jours dans la cité de kabinda au Kasai Oriental. Les motos, unique moyen de transport en commun de la cité, sont invisibles sur toutes les artères de la cité. Leurs propriétaires ainsi que les taximen sont en grève. Ils protestent contre l’opération de contrôle des vignettes initiée par la direction de recette provinciale, antenne de Kabinda.

Dans les rues, les taxi-motos sont devenus très rares. Les taximen refusent d’être la cible des agences de la division provinciale de recettes et de la police routière qui mènent cette opération de contrôle de vignettes pour taxi-motos et de recouvrement forcé des frais qui y seraient relatifs. Des centaines de personnes sont obligées de parcourir de longues distances à pied pour atteindre leurs lieux de travail. Les taximen demandent un temps de sensibilisation au payement des vignettes, puis un délai supplémentaire pour se mettre en règle. En effet, le président de l’association des taximen accuse le chef d’antenne de la division provinciale de recettes à Kabinda de n’avoir pas suffisamment sensibilisé les taximen sur le paiement des vignettes. Cela leur aurait poussé à se mettre en règle.

De son côté, le chef d’antenne de la division provinciale de recettes à Kabinda, Kizito Bakambe rejette ses accusations. Il indexe la mauvaise foi des propriétaires des motos et le manque de la culture fiscale des motards de Kabinda.
Quant au commissaire de district par intérim, Paul Dionga, il invite, tout simplement, les taximen et leurs patrons à se conformer à la loi.

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