Des veuves congolaises, réunies jeudi 21 juin au centre d’accueil kimbaguiste à Kinshasa, souhaitent être exonérées de taxes dans leurs commerces. Selon elles, après avoir été violentées par leurs belles familles et avoir tout perdu, elles sont appauvries par l’Etat à travers ses taxes. Cette rencontre a été organisée en prévision de la Journée internationale de la veuve qui sera célébrée le 23 juin prochain.
Ces veuves veulent être considérées comme vulnérables et faisant partie de la catégorie des personnes assistées, comme le sont les personnes handicapées.
Selon l’une d’elles, depuis la mort de son mari il y a 20 ans, elle subvient seule à ses besoins et à ceux de ses quatre enfants.
« Un commerce est censé t’aider à subvenir à tes besoins. Nous souffrons avec les taxes que nous impose le gouvernement. A force de les payer, nous ne tirons finalement aucun bénéfice de ce commerce », a-t-elle plaidé.
Cette veuve souhaite que le ministère du Genre, Famille et Enfant intervienne pour aider les veuves, comme elle, à ne plus payer de taxes à l’Etat.
A la fondation 1ère dame, une structure qui encadre les veuves, on va jusqu’à réclamer une assurance vie pour ces femmes.
Selon Elian Nguli, présidente de cette association, les veuves n’ont pas toujours accès aux soins de santé primaires.
« Il n’ya pas d’écoles appropriées pour scolariser leurs enfants, ni de logement pour les veuves qui sont aujourd’hui sans abris », a-t-elle ajouté.
De son côté, la ministre du Genre, Geneviève Inagosi, invite ces veuves à lui adresser un mémorandum contenant leurs doléances, auquel elle a promis de réagir.
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