Le conseiller anti-corruption à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime a affirmé lundi 18 juin que la corruption s’était aggravée en RDC malgré l’adoption de nouvelles lois anticorruption. Pour le professeur Muzong Kodi, seule une réelle volonté politique des dirigeants congolais peut permettre d’extirper ce mal de la société congolaise.
Le fonctionnaire des Nations unies l’a affirmé au cours d’une conférence-débat organisée vendredi à Kinshasa par Congo Research Network, le réseau de recherche sur le Congo.
Parmi les initiatives prises par la RDC dans la lutte contre la corruption, le conseiller anti-corruption à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, cite les codes minier et forestier, ainsi que la création de l’observatoire de l’éthique professionnel.
Le professeur Muzong cite aussi plusieurs lois, notamment celle contre le blanchiment des capitaux, de même que la loi anticorruption.
Par ailleurs, a rappelé l’exposant, la RDC a adhéré au processus de Kimberley et à l’initiative de transparence des industries extractives, sans oublier l’opération tolérance zéro mise en place depuis plusieurs mois pour lutter contre l’impunité.
« Les résultats ont été mitigés. L’une des raisons majeures est le manque de volonté politique pour lutter contre la corruption, même au plus haut niveau de l’Etat », a affirmé le professeur Muzong.
Il pointe aussi du doigt « le dysfonctionnement du secteur judiciaire qui a fait que même les gens qui sont attrapés la main dans le sac peuvent s’en tirer à très peu de frais », selon lui.
« L’impunité est garantie, les guerres des ressources naturelles qui continuent à l’Est du pays font que les initiatives de lutte contre la corruption ne trouvent pas d’écho et c’est la tolérance généralisée à la corruption », a-t-il expliqué.
En RDC, la corruption gangrène l’administration publique, dans le secteur minier et dans les finances publiques, selon lui.
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