Brice Bebi Kasimwe, un dirigeant de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et proche collaborateur du chef de cette milice Cobra Matata, s’est rendu aux Forces armées de la RDC (FARDC) ce samedi 16 juin dans la matinée en Ituri. Il a déclaré lors de sa reddition que le traitement qui lui sera réservé par l’armée congolaise pourrait aussi inciter d’autres responsables de cette milice à déposer les armes.
Brice Bebi Kasimwé affirme avoir quitté l’Etat-major de la FRPI à Gety vendredi 15 juin dans la nuit.
Sans les citer, il accuse certains politiciens de retarder l’initiative de certains dirigeants de la milice qui veulent aussi déposer les armes et rentrer dans les rangs des FARDC.
Brice Bebi Kasimwé comme beaucoup de responsables de la FRPI, est un déserteur de l’armée congolaise.
Avant de quitter les FARCD, il était major dans la 12 è brigade intégrée au Sud-Kivu.
Au cours d’un point de presse tenu ce samedi, le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, colonel Fal Sikabwé, s’est réjoui de cette reddition. Il a demandé à tous les miliciens de déposer les armes et de se rendre, leur promettant « un bon traitement ».
À la fin du mois de mai, quatre groupes armés de l’Ituri se sont regroupés au sein d’une ligue dénommée : Coalition de groupes armés de l’Ituri (Cogai).
Ce regroupement est dirigé par le colonel dissident Matata Banaloki alias Cobra, chef de la FRPI. Dans un communiqué de presse rendu public, jeudi 24 mai, cette nouvelle coalition demande notamment au gouvernement congolais une amnistie en faveur de tous les miliciens opérant en Ituri et la reconnaissance de ce district comme province de la RDC.
Les trois autres milices qui font partie de cette coalition sont :
- Le Front populaire pour le développement durable de l’Ituri d’Eneko Kila
- La Force armée pour la révolution d’un certain Kabuli
- Les Forces armées d’Intégration de l’Ituri, d’un certain Charité Semire
Ces miliciens réclament aussi la création d’une région militaire en Ituri dirigée par un originaire de ce district et le départ immédiat du colonel Fal Sikabwé.
Ils accusent cet officier des FARDC d’avoir assassiné le général Floribert Kisembo, un autre officier dissident de l’armée congolaise, mort il y a une année en territoire de Djugu au terme d’une traque menée contre lui par les forces loyalistes.
La société civile locale continue de demander aux autorités locales et nationales de dialoguer avec ces miliciens « pour trouver une voie de sortie ». Sans grand succès pour le moment.
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