Les gouverneurs des provinces frontalières des Etats de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) ont décidé, à partir de vendredi 8 juin, de garder ouvertes, 24h sur 24, les frontières entre la RDC et le Burundi. C’était le week-end dernier, lors de la 3e réunion sur la sécurité des frontières des pays membres de la CEPGL à Bujumbura, au Burundi. Pour le gouverneur du Sud-Kivu, l’ouverture de ces frontières permettra de circonscrire l’immigration clandestine entre les deux pays.
« Nous avons plutôt résolu de réfléchir rapidement sur l’érection de nouveaux postes frontaliers parce que les infiltrés ne passent jamais par la frontière normale », a déclaré Marcellin Cishambo, gouverneur du Sud-Kivu.
Selon lui, la frontière est particulièrement poreuse le long de la rivière de la Ruzizi, où on peut traverser soit à la nage, soit en sautant d’une pierre à une autre ou carrément à la pirogue.
L’ouverture des frontières et l’augmentation des postes frontaliers permettront de contrôler le flux et donc d’augmenter la sécurité, a ajouté le gouverneur.
« C’est le flou qui existe à cause de l’absence des postes frontaliers bien connus qui posent les problèmes d’infiltration, et contrairement à ce que les gens pensent, ce n’est pas que le Congo qui se plaint des infiltrations des gens qui viendraient des pays voisins, mais c’est plus le Burundi qui se plaint des infiltrations du FNL qui sont chez nous », a-t-il expliqué.
Le Front national de libération (FNL) est un mouvement de rébellion hutue du Burundi qui trouve refuge en RDC à chaque assaut des forces loyalistes burundaises.
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