Le ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage du Katanga, Barthélemy Mumba, a exprimé, samedi 9 juin, son indignation de constater que les pêcheurs du Lac Tanganyika recourent de plus en plus au filet à mono-filament. Or ce filet détruit les espèces toutes tailles confondues. Le ministre en appelle à une prise de conscience de la communauté pour la préservation des espèces halieutiques.
Au terme d’une visite à Kalemie, Barthélemy Mumba a invité tout le monde à s’impliquer pour que la pêche au filet à mono-filament cesse. Pour lui, cette pratique constitue un danger pour la préservation des espèces halieutiques:
«Hier, il suffisait qu’ils aillent, 2 minutes après ils revenaient avec des bassins pleins de poissons. Aujourd’hui, il faut tout une nuit pour revenir avec quelques poissons. Donc, j’en appelle à la responsabilité des pêcheurs, à la responsabilité des consommateurs, à la responsabilité des autorités pour pouvoir arrêter ce fléau qui s’abat sur le lac Tanganyika.»
De son côté, le comité des pêcheurs du Lac Tanganyika (Copelta) approuve l’attitude du ministre, affirmant avoir demandé à ses membres de se conformer à la réglementation. Sébastien Kyunda, conseiller au Copelta, a expliqué:
«Cette pratique vient de la province du Sud-Kivu. Et pour le comité des pêcheurs, on a fait déjà avec le service de l’agriculture, pêche et élevage un protocole d’accord qui l’interdit. Mais, si quelqu’un continue à pratiquer cette méthode-là de pêche, il s’en prendra à lui-même.»
Outre l’interdiction des filets à mono-filament, les environnementalistes militent également pour le respect strict de périodes de suspension de la pêche. L’ONG dénommée «Les amis du Lac Tanganyika» avait recommandé, jeudi 4 août 2011, la reprise régulière de la suspension des activités de pêche sur le Lac Tanganyika.
Cette recommandation avait été faite à l’issue d’un atelier, organisé à l’intention des membres de cette ONG, sur la protection de l’environnement et de la biodiversité de ce lac. La suspension régulière de la pêche vise, selon les participants, à augmenter la production locale des poissons.
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