Les députés veulent faire de la Francophonie une vitrine des violences de l’Est de la RDC

Raymond Tshibanda, ministre congolais des Affaires étrangères. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les députés ont recommandé jeudi 7 juin au ministre des Affaires étrangères de saisir l’occasion du XIVe sommet de la Francophonie organisé à Kinshasa pour faire connaître au monde les atrocités de la guerre à l’Est du pays. Pour Germain Kambinga, auteur d’une interpellation adressée à ce ministre, la RDC aura raté une vitrine unique si elle ne dénonce pas ces violences.

Le XIVe sommet de la Francophonie est prévu à Kinshasa du12 au 14 octobre prochain.

Le député Germain Kambinga avait adressé, à ce propos, une question orale au ministre des Affaires étrangères, coopération internationale et Francophonie, s’interrogeant sur les retombées de ces assises en faveur de la population congolaise.

Se disant insatisfait des réponses données par le chef de la diplomatie, le député national a recommandé à ce dernier d’« organiser durant ce sommet une exposition, avec des films, photos, récits et des témoins vivants du drame de l’Est de la RDC, des origines à aujourd’hui ».

Une proposition accueillie favorablement par l’ensemble des députés.

Allant jusqu’à parler d’un « génocide congolais » qui serait méconnu, le député Zacharie Bababaswe, membre de la majorité présidentielle, plate forme de soutien au président Joseph Kabila, espère que la Francophonie « permettra de montrer à la face du monde les atrocités dont sont victimes les populations civiles en RDC ».

Depuis l’entrée au Congo de l’Alliance des Forces démocratique pour la libération (AFDL), qui a porté Laurent désiré Kabila au pouvoir en 1996, mettant fin à 32 ans de règne du président Joseph Désiré Mobutu, la région de l’est de la RDC est restée très instable.

Plusieurs groupes armés nationaux et étrangers y sèment la terreur, perpétrant des massacres de civils et des viols massifs.

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