Trente six femmes souffrant des fistules vaginales ont été soignées le week-end dernier à l’hôpital général de Kole, dans le Sankuru. Ce qui porte à cent le nombre total de ces opérations dans ce district. Le médecin coordonnateur de l’hôpital général de Panzi à Bukavu (Sud-Kivu), Dr Thine Amisi Nokia qui a fini sa mission dans le Sankuru (Kasaï Oriental) le week-end dernier, pense que le mariage précoce des mineures serait à la base de ce nombre élevé des cas de fistule.
Il a invité les parents à ne pas donner précocement leurs filles en mariage. Et à ces dernières, il a recommandé d’éviter l’usage des produits indigènes après leur accouchement.
Le Dr Thine Amisi Nokia a lancé cet appel à la fin des opérations de réparation de fistules dans ce district du Kasaï -Oriental. L’hôpital de Panzi où il travaille à Bukavu s’est spécialisé dans la réparation des fistules des femmes pour la plupart victimes des violences sexuelles.
A part les mineures, d’autres femmes souffrant des fistules soignées dans le district de Sankuru ont vécu plus de 20 ans avec cette maladie.
Le médecin invite également ces femmes à se rendre rapidement dans un centre hospitalier dès les premiers signes de grossesse pour pouvoir accoucher dans de bonnes conditions.
Il recommande aussi aux femmes qui ont bénéficié de ces réparations de se conformer scrupuleusement à leurs conseils pour éviter une rechute.
Selon les médecins de Panzi, l’opération de réparation de fistule reprendra prochainement dans ce territoire à l’intention des localités qui n’en ont pas bénéficié.
Une fistule est un canal qui se crée parfois entre l’anus et lavessie ou entre le côlon et le vagin ou entre la vessie et le vagin, mettant en relation le contenu d’organes différents
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