Dans un communiqué publié vendredi 1er juin, le chef de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a exhorté « tous les groupes armés étrangers et congolais à cesser immédiatement toutes les formes de violence perpétrées » dans l’Est du RDC. Roger Meece a également exprimé sa profonde préoccupation au sujet des combats provoqués par la mutinerie M23 qui freinent, selon lui, les efforts contre les autres groupes armés au Nord et au Sud Kivu.
Selon le représentant spécial du secrétaire générale (RSSG) des Nations unies en RDC, la Monusco et les FARDC avaient réalisé des avancées contre les FDLR au Sud Kivu et se préparaient à étendre leurs actions dans le Nord Kivu.
La mutinerie du M23 est venue freiner cet effort commun, a estimé Roger Meece.
« Pendant que les FARDC combattent cette mutinerie, les FDLR et autres groupes armés ont multiplié leurs activités criminelles et accru leur activisme, mettant en danger des populations civiles », a-t-il expliqué.
Roger Meece a condamné avec vigueur les récents massacres commis par les FDLR, les Raia Mutomboki et le FDC dans les groupements Ufamandu 1 et 2, en territoire de Masisi au Nord Kivu.
Le RSSG a enfin réaffirmé la détermination de la Monusco à apporter son soutien aux autorités nationales en vue de la stabilisation et la consolidation de la paix dans l’Est du pays.
Le HCNUNDH appelle le gouvernement à mettre fin à ces violences
Précédent la Monusco, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCNUDH), a appelé jeudi 31 mai le gouvernement congolais à une action urgente pour arrêter les violences commises par les groupes armés à l’Est du pays et assurer une justice pour les victimes.
Dans son communiqué depresse, la Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, s’est dit alarmée de l’augmentation significative des atrocités, dont des meurtres, des viols, des pillages et des incendies de villages entiers, commises par ces groupes armés.
« Une solution doit être instamment trouvée afin de mettre fin à la violence inouïe commise contre des civils au cours de ce mois dans les provinces des deux Kivus et Orientale », a-t-elle déclaré.
Mme Pillay a estimé que, « jusqu’à présent, il y a eu peu de réponse effective de l’Etat, ce qui pourrait exacerber le risque d’attaques du fait de la multiplication et la propagation des cycles d’attaques et de représailles, contre des civils ».
Citant la condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) de l’ex-chef rebelle Thomas Lubanga Dyilo, reconnu coupable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale le 14 mars 2012, la chef du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme (HCNUDH) a dit penser que les chefs de groupes armés peuvent et doivent être tenus responsables des atrocités commises par les éléments sous leur commandement.
Enfin, Mme Pillay a estimé que la Monusco doit être dotée d’un mandat fort et de ressources nécessaires pour maintenir une forte présence dans tout le pays, et en particulier dans les provinces de l’est, où la protection de la population civile constitue une priorité.
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