Des familles des agents et fonctionnaires de l’Etat décédés en service au Kasaï-Occidental accusent le chef de division de la Fonction publique de ponctionner les salaires de leurs maris. Jeudi 31 mai, elles ont exprimé leur préoccupation au président de l’assemblée provinciale, demandant aux institutions provinciales de résoudre cette situation.
Une des veuves a expliqué:
«On nous a dit que cette paie arrive en entièreté, mais nous on ne nous paie que 15 000 francs congolais (16 USD), tout en nous informant que l’on commencera à nous payer 1500 ou 3 000 francs selon nos grades. C’est ainsi que nous nous sommes opposées à cela. Nous voulons avoir la totalité du salaire.»
Le chef de la division de Fonction publique, Kabongo Yombo, a dit à ces veuves que leurs maris étant déjà décédés, elles n’avaient plus droit à la totalité du salaire.
Par contre, le ministre provincial de l’Intérieur, Jean Muamba Kantu-Ka-njila, a demandé à chacune de ces victimes de clarifier sa situation au niveau de la province.
Il a indiqué que les «veuves se repartissent en plusieurs catégories: il y a celles qui dépendent de la Fonction publique active [habilitées à percevoir la totalité du salaire jusqu’à six mois après le décès de leurs maris] et celles qui ont été renvoyées dans le cas de la rente de survie [payée au-delà de six mois]».
Le loi portant statut du personnel de carrière des services publics de l’État dispose en son article 88 que la veuve a droit une rente de servie. Celle-ci est évaluée «à 25 % du montant annuel du dernier traitement d’activité du mari, si celui-ci est décédé en cours de carrière [ou] à 50 % de la pension du mari, si celui-ci est décédé étant pensionné».
L’article 90 de la même loi dispose que le montant annuel de la rente d’orphelin par enfant est égale «à 4 % du montant annuel du dernier traitement d’activité de l’agent si celui-ci est décédé en cours de carrière [ou] à 10 % de la pension de l’agent si celui-ci est décédé pensionné».