Le monde célèbre ce mardi 29 mai la journée internationale des casques bleus des Nations unies sous le thème : « Maintien de la paix et Partenariat ». Ils sont à ce jour près de 120 000 hommes et femmes qui servent sous le drapeau de l’ONU dans 17 missions de paix dans diverses régions du monde. La communauté internationale rend hommage à ces soldats de la paix.
Dans son message livré à l’occasion de cette célébration, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, salue la mémoire de 112 casques bleus qui ont perdu leur vie en 2011 au service de la paix à travers le monde. En 2012, 27 autres sont également morts en service commandé entre janvier et avril.
« Si la communauté internationale a pensé dédier une journée aux casques bleus, c’est parce qu’elle reconnaît les sacrifices qui sont consentis tous les jours par des milliers d’hommes et des femmes à travers le monde », affirme pour sa part le porte-parole militaire intérimaire de la Monusco, le colonel Mactar Diop.
En République démocratique du Congo, près de 18 000 casques bleus sont déployés depuis 1999 d’abord dans le cadre de la Mission d’observation des Nations unies au Congo (Monuc), puis depuis le 1er juillet 2010 dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo (Monusco). Malgré ce déploiement, les critiques ne maquent pas contre les forces onusiennes au Congo au regard des conflits armés qui perdurent dans les provinces du Kivu depuis plus d’une décennie. Le colonel Mactar Diop, chef des opérations et porte-parole militaire intérimaire de la Monusco, pense qu’il faut plutôt mettre l’accent sur les efforts que doivent fournir les casques bleus et les Forces armées de la RDC dans la lutte contre les groupes armés.
Il a déclaré :
« Il faut partir du début de la stabilisation de la RDC à la sortie de la guerre jusqu’à maintenant. Et ensuite surtout prendre en compte les réalités du pays. La RDC, c’est un grand pays qui manque d’infrastructures. Il faut également prendre en compte les effectifs de la force. Si nous faisons simplement une comparaison avec l’Afghanistan.
L’Afghanistan est pratiquement dix fois plus petit que la RDC. Et les forces qui opèrent actuellement là-bas sont à peu près 20 000. Nous nous faisons 18 000, nous devons opérer dans des zones où vivent des populations isolées où il n’y a pas de voies de communication. Et là forcément, on ne peut pas être partout. Donc notre action doit être complétée par le redéploiement des unités des FARDC. »
Le responsable militaire onusien explique que s’il n’y a pas de force de sécurité, il est évident que les groupes armés vont profiter de ce vide sécuritaire pour faire des violations des droits de l’homme.
Pour relever le défi de la protection des civils qui constitue la priorité du mandat de la Monusco, le colonel Mactar Diop estime que les unités des FARDC et les casques bleus doivent faire « une couverture globale correcte pour pouvoir intervenir à temps contre toute menace de la sécurité des populations civiles ».
Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien du colonel Mactar Diop ici.
Le député national Fabrice Puela, élu de Matadi, a salué mardi le travail abattu par les casques bleus dans des conditions souvent difficiles. Il reconnaît cependant que l’apport des soldats onusiens n’est pas bien compris par la population congolaise et invite la Monusco à communiquer davantage.
Ecoutez le député Puela:
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